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  • Les Listes Positives EuropĂ©ennes (EUPL) au cƓur de la Directive (UE) 2020/2184

    La Directive (UE) 2020/2184 Ă©tablit un cadre harmonisĂ© destinĂ© Ă  garantir la sĂ©curitĂ© des matĂ©riaux et des produits entrant en contact avec l’eau destinĂ©e Ă  la consommation humaine. Pour atteindre cet objectif, elle introduit un dispositif central : les Listes Positives EuropĂ©ennes (EUropean Positive Lists, EUPL) . Ces listes constituent dĂ©sormais la rĂ©fĂ©rence unique pour dĂ©terminer quelles substances peuvent ĂȘtre utilisĂ©es dans les installations d’eau potable, qu’il s’agisse de conduites, de rĂ©servoirs, d’équipements de traitement ou de tout autre Ă©lĂ©ment du rĂ©seau. Le champ d'application des EUPL est notamment dĂ©fini en vertu de l'Article 11(2)(b) et de l'Annexe V de la Directive sur l'eau potable (DWD).   Les EUPL : dĂ©finition, rĂŽle et portĂ©e Les EUPL sont des listes de rĂ©fĂ©rence unique qui regroupent les substances, compositions ou constituants considĂ©rĂ©s comme sĂ»rs pour un usage au contact de l’eau potable. Leur fonction est essentielle puisqu’elles permettent d’écarter tout matĂ©riau susceptible d’altĂ©rer la qualitĂ© de l’eau potable ou de prĂ©senter un risque sanitaire pour les consommateurs. L’article 10 de la directive impose en effet que seuls les matĂ©riaux, Ă  savoir les solides, semi-solides ou liquides utilisĂ©s pour la fabrication d’un produit (objet destinĂ© Ă  ĂȘtre mis sur le marchĂ©, et entrant en contact avec l’eau destinĂ©e Ă  la consommation humaine), inscrits sur ces listes puissent ĂȘtre utilisĂ©s dans les installations. Cette exigence entraĂźne une harmonisation complĂšte Ă  l’échelle europĂ©enne et met fin aux diffĂ©rences de pratiques qui existaient entre les États Membres.   Les catĂ©gories de matĂ©riaux concernĂ©s Les EUPL, prĂ©sentĂ©es au sein de la dĂ©cision d'exĂ©cution de la Commission (UE) 2024/367, couvrent quatre grandes familles de matĂ©riaux : Les matĂ©riaux organiques  regroupent les polymĂšres, les rĂ©sines et les monomĂšres nĂ©cessaires Ă  leur fabrication. Les matĂ©riaux Ă  base de ciment concernent les mortiers ou autres Ă©lĂ©ments cimentaires utilisĂ©s notamment pour les rĂ©servoirs ou ouvrages hydrauliques. Les matĂ©riaux mĂ©talliques  incluent les alliages autorisĂ©s, tels que le cuivre ou l’acier inoxydable. Enfin, les Ă©maux, cĂ©ramiques et autres matĂ©riaux  inorganiques  sont Ă©galement pris en compte pour les applications nĂ©cessitant des surfaces revĂȘtues ou des composants spĂ©cifiques. Pour certains de ces matĂ©riaux, notamment les organiques et les cimentaires, l’évaluation repose sur le calcul du MTCtap  (Maximum Tolerable Concentration at the Tap). Ce seuil reprĂ©sente la concentration maximale acceptable au robinet, dĂ©finie Ă  partir soit des avis de l’ECHA, soit des limites fixĂ©es par la Commission EuropĂ©enne.   Le processus d’inscription L’intĂ©gration d’une substance Ă  une EUPL repose sur une procĂ©dure scientifique particuliĂšrement encadrĂ©e, impliquant une Ă©valuation approfondie des risques, prenant en compte la migration éventuelle depuis le matĂ©riau vers l’eau potable dans les conditions d’utilisation les plus dĂ©favorables. Des essais de conformitĂ© sont ensuite rĂ©alisĂ©s pour vĂ©rifier l’innocuitĂ© du matĂ©riau, Ă©valuant notamment l'impact sur les propriĂ©tĂ©s organoleptiques et l’équilibre microbiologique de l’eau. Lorsque l’ensemble des critĂšres est jugĂ© satisfaisant, la substance peut ĂȘtre inscrite sur la liste positive, aprĂšs avis du ComitĂ© d’évaluation des risques (RAC) de l’ECHA.   Le cadre rĂ©glementaire et les DĂ©cisions d'exĂ©cution La procĂ©dure d’évaluation est dĂ©finie par le rĂšglement dĂ©lĂ©guĂ© (UE) 2024/369 , qui encadre les exigences en matiĂšre d’informations Ă  fournir et les modalitĂ©s d’évaluation par l’ECHA. ParallĂšlement, des actes d’exĂ©cution fixent les mĂ©thodes d’essai permettant de vĂ©rifier la conformitĂ© des substances ou des compositions. Les modalitĂ©s d'application de la Directive (UE) 2020/2184, notamment l'Ă©tablissement des listes et les rĂšgles d'essai, sont prĂ©cisĂ©es dans les dĂ©cisions d'exĂ©cution suivantes, toutes datĂ©es du 23 janvier 2024 : DĂ©cision d'exĂ©cution de la Commission (UE) 2024/367 :  Cette dĂ©cision Ă©tablit les listes positives europĂ©ennes des substances de dĂ©part, compositions et constituants autorisĂ©s pour ĂȘtre utilisĂ©s dans la fabrication de matĂ©riaux ou produits qui entrent en contact avec l'eau destinĂ©e Ă  la consommation humaine. C'est dans ce document que la Liste Positive EuropĂ©enne est prĂ©sentĂ©e. DĂ©cision d'exĂ©cution de la Commission (UE) 2024/365 :  Elle fixe les rĂšgles d'application de la directive concernant les mĂ©thodologies pour l'essai et l'acceptation des substances de dĂ©part, compositions et constituants en vue de leur inclusion dans les listes positives europĂ©ennes. DĂ©cision d'exĂ©cution de la Commission (UE) 2024/368 :  Les annexes Ă  ce texte lĂ©gal expliquent que certains constituants cimentaires et certaines substances de dĂ©part peuvent ĂȘtre utilisĂ©s sans ĂȘtre inscrits sur la Liste Positive EuropĂ©enne. Cette exemption dĂ©pend de leur niveau de migration et/ou de dangerositĂ©. Par consĂ©quent, des informations (et potentiellement des essais) sur ces aspects doivent ĂȘtre obtenues avant de pouvoir dĂ©cider si la substance doit ĂȘtre obligatoirement rĂ©pertoriĂ©e dans l'EUPL.   Des listes Ă©volutives, rĂ©visĂ©es rĂ©guliĂšrement Les EUPL ne sont pas figĂ©es. Elles font l’objet d’un examen pĂ©riodique afin de tenir compte des Ă©volutions scientifiques, des nouvelles donnĂ©es toxicologiques ou des innovations technologiques. Les premiĂšres listes Ă©tablies incluent actuellement 2 042 substances de dĂ©part, compositions et constituants. Chaque substance inscrite doit ĂȘtre réévaluĂ©e au minimum tous les quinze ans. Les premiĂšres listes europĂ©ennes seront Ă©laborĂ©es Ă  partir des listes nationales existantes, puis rĂ©visĂ©es par l’ECHA pour garantir leur conformitĂ© aux exigences europĂ©ennes. Chaque entrĂ©e des listes est associĂ©e Ă  une date d’expiration dĂ©finie en fonction des caractĂ©ristiques de la substance et de la qualitĂ© de son Ă©valuation initiale. Les Ă©chĂ©ances actuellement prĂ©vues s’échelonnent jusqu’au 31 dĂ©cembre 2028, 2031, 2034 et 2037. Pour qu’une substance puisse rester inscrite, une demande de renouvellement ou de rĂ©examen doit ĂȘtre soumise 18 mois avant la date d’expiration.   La procĂ©dure rĂ©glementaire : de la Notification d’Intention Ă  la demande complĂšte La dĂ©marche d’évaluation commence par la Notification d’Intention (NoI) , soumise via la plateforme IUCLID. Cette notification permet de prĂ©ciser la substance concernĂ©e, la catĂ©gorie de matĂ©riau associĂ©e et le type de demande envisagĂ©e, qu’il s’agisse d’une nouvelle inscription, d’un retrait ou du rĂ©examen d’une substance dĂ©jĂ  prĂ©sente. Les textes prĂ©voient que les NoI pourront ĂȘtre dĂ©posĂ©es Ă  partir du 31 dĂ©cembre 2025 . Les dossiers complets qui en dĂ©coulent devront ensuite ĂȘtre transmis dans les douze mois, ce qui signifie que les premiĂšres demandes d’inclusion ou de renouvellement ne pourront dĂ©buter qu’à compter du 31 dĂ©cembre 2026.   Une importance stratĂ©gique pour la santĂ© publique et les acteurs du secteur Pour les opĂ©rateurs du secteur, la directive implique une vigilance constante dans le choix des matĂ©riaux et dans la vĂ©rification de leur conformitĂ©. Ils doivent s’assurer que les produits utilisĂ©s sont bien inscrits sur les listes, anticiper les rĂ©visions Ă  venir et communiquer clairement avec les usagers sur les garanties apportĂ©es par ce dispositif.   Conclusion Les Listes Positives EuropĂ©ennes constituent l’un des instruments les plus structurants de la Directive (UE) 2020/2184. Elles assurent un niveau de protection sanitaire Ă©levĂ© en dĂ©finissant prĂ©cisĂ©ment les substances autorisĂ©es dans les installations d’eau potable. Leur mise en Ɠuvre repose sur une Ă©valuation scientifique robuste, une actualisation rĂ©guliĂšre et une collaboration active entre les autoritĂ©s, les fabricants et les exploitants. Si vous souhaitez plus de renseignements, rendez-vous sur le site de l’ECHA ( DWD processes - ECHA ) ou contactez-nous.   RĂ©fĂ©rences : Directive (UE) 2020/2184  : Directive (UE) 2020/2184 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 16 dĂ©cembre 2020 relative Ă  la qualitĂ© des eaux destinĂ©es Ă  la consommation humaine (refonte), JO L 435, 23.12.2020, pp. 1–62. Disponible sur : http://data.europa.eu/eli/dir/2020/2184/oj  (consultĂ© le 01/12/2025). DĂ©cision d’exĂ©cution (UE) 2024/367 de la Commission  : DĂ©cision d’exĂ©cution (UE) 2024/367 de la Commission du 23 janvier 2024 portant modalitĂ©s d’application de la directive (UE) 2020/2184, JO L 2024/367, 23.04.2024. Disponible sur : http://data.europa.eu/eli/dec_impl/2024/367/oj  (consultĂ© le 01/12/2025). ECHA  : Agence europĂ©enne des produits chimiques, Directive relative Ă  l’eau potable [en ligne]. Disponible sur : https://echa.europa.eu/water  (consultĂ© le 01/12/2025).

  • Autorisation REACH : processus, exigences et informations clĂ©s

    Comprendre l’autorisation REACH : un mĂ©canisme de contrĂŽle des substances les plus prĂ©occupantes Introduction Le rĂšglement REACH (CE n°1907/2006) vise Ă  assurer un haut niveau de protection de la santĂ© humaine et de l’environnement face aux risques liĂ©s aux substances chimiques. Parmi ses quatre grands piliers, enregistrement, Ă©valuation, autorisation et restriction, l’autorisation est sans doute le plus complexe Ă  apprĂ©hender pour les non-initiĂ©s. Pourtant, il joue un rĂŽle crucial dans la gestion des substances les plus dangereuses. L’objectif de cette prĂ©sentation est d’expliquer ce qu’est l’autorisation REACH, pourquoi elle existe, qui est concernĂ©, et comment se constitue un dossier d’autorisation et enfin comment nous accompagnons nos clients. Pourquoi une autorisation ? Certaines substances chimiques prĂ©sentent des dangers graves : cancĂ©rogĂšnes, mutagĂšnes, toxiques pour la reproduction (CMR), persistantes, bioaccumulables et toxiques (PBT), ou encore perturbateurs endocriniens. Ces substances sont identifiĂ©es comme Substances extrĂȘmement prĂ©occupantes (SVHC).Une fois qu’une SVHC est inscrite Ă  l’Annexe XIV de REACH (la « liste d’autorisation »), son utilisation devient interdite aprĂšs une date d’expiration (sunset date), sauf si une autorisation spĂ©cifique est accordĂ©e pour une ou plusieurs utilisations prĂ©cises. L’autorisation REACH vise donc Ă  : MaĂźtriser les risques liĂ©s Ă  l’usage de ces substances. Encourager leur substitution par des alternatives plus sĂ»res. Permettre une utilisation encadrĂ©e lorsque aucune alternative techniquement ou Ă©conomiquement viable n’est disponible. Qui est concernĂ© ? Les entreprises concernĂ©es sont celles qui : Utilisent  une substance figurant Ă  l’annexe XIV. Importent ou mettent sur le marchĂ© cette substance pour une utilisation spĂ©cifique. Il est important de noter que l’autorisation est liĂ©e Ă  l’usage , pas Ă  la substance en tant que telle. Une entreprise peut donc demander une autorisation pour une utilisation donnĂ©e, mĂȘme si d’autres usages de la mĂȘme substance sont interdits. Quand faut-il demander une autorisation ? Il est vivement recommandĂ© de soumettre sa demande avant la date limite de soumission latest application date) fixĂ©e pour chaque substance, car si les autoritĂ©s mettre plus de temps pour Ă©valuer votre demande, vous pourrez continuer Ă  utiliser la substance aprĂšs la date d’expiration dans l’attente d’une dĂ©cision. Si la demande est acceptĂ©e, l’entreprise peut continuer Ă  utiliser la substance au-delĂ  de la date d’expiration, dans les conditions dĂ©finies par l’autorisation. Les Ă©tapes de la procĂ©dure d’autorisation : La procĂ©dure se dĂ©roule en plusieurs phases : Identification de la substance comme SVHC. Inscription Ă  l’annexe XIV. PrĂ©paration et soumission du dossier d’autorisation. Évaluation par l’ECHA (ComitĂ© d’évaluation des risques (RAC) et ComitĂ© d’analyse socio-Ă©conomique (SEAC)). DĂ©cision finale de la Commission europĂ©enne. Constitution d’un dossier d’autorisation Un dossier d’autorisation REACH est un document technique et rĂ©glementaire complexe. Il doit dĂ©montrer que les risques sont maĂźtrisĂ©s (pour les substances Ă  seuil) ou le plus limitĂ©s possibles (substance sans seuil comme les mutagĂšne/cancĂ©rigĂšne) et qu’il n’existe pas d’alternative adĂ©quate. Il comprend : Justification de la demande Le demandeur doit expliquer pourquoi l’autorisation est nĂ©cessaire, en prĂ©cisant : Le ou les usages exacts de la substance. Cette description de l’usage doit dĂ©crire le contexte technique, les contraintes, et le secteur cible Les volumes concernĂ©s. Rapport sur la sĂ©curitĂ© chimique (CSR) Ce rapport Ă©value les risques pour la santĂ© humaine et/ l’environnement (en fonction des propriĂ©tĂ©s dangereuses de la substance) liĂ©s Ă  l’utilisation de la substance. Il inclut : Les scĂ©narios d’exposition dĂ©crivant Les mesures de gestion des risques et condition opĂ©ratoire. Une caractĂ©risation du risque qui compare les expositions (dĂ©finis par rapport aux scĂ©narios d’exposition dĂ©crit) et les niveaux « safe » qui sont en gĂ©nĂ©ral dĂ©finit par les experts du RAC. Analyse des alternatives Le demandeur doit dĂ©montrer : Qu’il a recherchĂ© des alternatives. Pourquoi elles ne sont pas techniquement ou Ă©conomiquement viables. Que ces alternatives rĂ©duisent le risque pour l’homme et/ou l’environnement Depuis quelques annĂ©es, il est trĂšs fortement recommandĂ© de prĂ©senter un plan de substitution qui dĂ©crira, les timings/milestones de la substitution envisagĂ©e ainsi que l’organisation et les reportings qui seront mis en place. Analyse socio-Ă©conomique Cette analyse compare en gĂ©nĂ©ral les bĂ©nĂ©fices pour la SociĂ©tĂ© (pas uniquement la compagnie qui dĂ©pose le dossier) de continuer Ă  utiliser la substance par rapport aux couts santĂ©/environnement de l’utilisation de la substance Soumission et suivi Le dossier est soumis via le portail de l’ECHA. Des frais sont appliquĂ©s selon la taille de l’entreprise. Le temps d’évaluation par l’ECHA/commission europĂ©enne n’est pas rĂšglementairement fixĂ© et peut varier de 18 mois Ă  3 ans sur la base de nos retours d’expĂ©rience. Une fois l’autorisation accordĂ©e, l’entreprise doit : Respecter les conditions dĂ©crites dans son dossier ainsi que les condition additionnelles potentielles fixĂ©es par les autoritĂ©s europĂ©ennes. L’autorisation est accordĂ©e pour une durĂ©e limitĂ©e (gĂ©nĂ©ralement 4, 7 ou 12 ans), aprĂšs quoi une demande de renouvellement (review report) peut ĂȘtre dĂ©posĂ©e, si le demandeur est en mesure de justifier/argumenter les raisons de non substitution dans le dĂ©lai dĂ©fini dans le dossier initial. Points clĂ©s pour les non-experts L’autorisation REACH n’est pas automatique : elle doit ĂȘtre demandĂ©e et justifiĂ©e. Elle concerne les substances les plus dangereuses. Le dossier est technique, stratĂ©gique et collaboratif : il implique souvent plusieurs acteurs de la chaĂźne de valeur. Comment CEHTRA vous accompagne Chez CEHTRA nous sommes des experts de ces sujets, nous accompagnons nos clients sur l’ensemble des aspects du dossier : DĂ©finition du/des usages Gestion de projet RĂ©daction des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments Rapport sur la sĂ©curitĂ© Chimique, Analyse des alternatives, Plan de substitution, Analyse Socio-Economique Soumission du dossier DĂ©fense et rĂ©ponse aux questions des comitĂ©s de l’ECHA Nos clients, via notre support, ont toujours obtenu les durĂ©es demandĂ©es mĂȘme pour des dossiers compliquĂ©s Ă  dĂ©fendre. De plus nos experts, sont membres du NeRSAP (RĂ©seau des experts en Analyse socio-Ă©conomique et Analyse des alternatives sous REACH), qui leur permettent d’ĂȘtre toujours Ă  jour des attentes des autoritĂ©s et de pouvoir Ă©changer avec les autoritĂ©s en off au besoin. Enfin, il est important de noter que ce sont des dossiers complexes qui requiert un support de nombreuses Ă©quipes, et qui est par expĂ©rience assez long Ă  mettre en place. Nous estimons qu’il faut entre 6 et 15 mois pour la rĂ©daction des diffĂ©rentes parties, en fonction de la disponibilitĂ© des Ă©quipes.   Pour toutes questions complĂ©mentaires, n’hĂ©sitez pas Ă  contacter nos experts

  • Directive (UE) 2020/2184 : RĂ©vision des normes de qualitĂ© de l’eau potable dans l’Union europĂ©enne

    La Directive (UE) 2020/2184 , adoptĂ©e le 16 dĂ©cembre 2020, marque un tournant majeur dans la gestion de l’eau potable au sein de l’Union europĂ©enne. Elle remplace la directive de 1998 (directive 98/83/EC) et vise Ă  garantir un accĂšs universel Ă  une eau sĂ»re et de haute qualitĂ©, tout en renforçant la transparence, la surveillance et la gestion des risques. Ce texte rĂ©glementaire a des implications importantes pour les fournisseurs d’eau, les industries de matĂ©riaux rentrant en contact avec l’eau potable, ainsi que l’ensemble des acteurs du secteur. Dans cet article, nous prĂ©sentons les objectifs clĂ©s, les nouvelles exigences et les points essentiels de cette directive afin de mieux comprendre son impact sur les pratiques de gestion de l’eau. Nous introduisons Ă©galement la notion de listes positives, qui fera l’objet d’un prochain article dĂ©diĂ©. La rĂ©vision de la Directive Eau Potable s’inscrit dans l’engagement fort de l’Union europĂ©enne en faveur de la protection de la santĂ© publique et de l’environnement, en garantissant un accĂšs Ă  une eau propre et sĂ»re. Initialement adoptĂ©e en 1998 et largement rĂ©visĂ©e en dĂ©cembre 2020, la directive a Ă©tĂ© mise Ă  jour pour intĂ©grer les avancĂ©es scientifiques et rĂ©pondre Ă  l’émergence de nouveaux contaminants, tels que les perturbateurs endocriniens et les microplastiques. Cette rĂ©vision constitue Ă©galement une rĂ©ponse directe Ă  l’initiative citoyenne europĂ©enne « Right2Water », qui souligne le droit fondamental des citoyens Ă  accĂ©der Ă  une eau potable de haute qualitĂ©. La Directive rĂ©visĂ©e (UE) 2020/2184 est entrĂ©e en vigueur le 12 janvier 2021 et impose aux États membres de transposer ses dispositions dans leur lĂ©gislation nationale au plus tard en janvier 2023. Son ambition globale est de garantir Ă  tous les citoyens de l’UE des normes parmi les plus strictes au monde en matiĂšre d’eau potable, tout en promouvant une gestion durable des ressources et en renforçant la confiance des consommateurs dans l’eau du robinet. 1. Objectifs clĂ©s de la Directive rĂ©visĂ©e L’objectif principal de cette directive est de protĂ©ger la santĂ© publique tout en amĂ©liorant la qualitĂ© de l’eau potable dans l’ensemble de l’Union europĂ©enne. Pour ce faire, la directive fixe plusieurs objectifs spĂ©cifiques : Protection de la santĂ© publique  : L’eau potable doit ĂȘtre exempte de contaminants chimiques et microbiologiques susceptibles de nuire Ă  la santĂ©. AmĂ©lioration de l’accĂšs Ă  l’eau potable  : Garantir un accĂšs universel Ă  une eau sĂ»re, propre et abordable. Renforcement de la surveillance  : Mise en place d’exigences accrues en matiĂšre de contrĂŽle qualitĂ© et d’évaluation des risques. Gestion durable de la ressource  : Mesures visant Ă  protĂ©ger les ressources en eau face au changement climatique et aux pressions environnementales. 2. Nouveaux paramĂštres de qualitĂ© et mĂ©canisme de liste de vigilance La directive rĂ©visĂ©e introduit une Ă©volution significative du cadre rĂ©glementaire europĂ©en en matiĂšre d’eau potable en actualisant les paramĂštres de qualitĂ© et en mettant en place un mĂ©canisme de liste de vigilance afin de garantir un haut niveau de protection sanitaire face aux nouveaux enjeux environnementaux. ConformĂ©ment Ă  l’article 5 , les États membres veillent Ă  l’application des valeurs paramĂ©triques Ă©tablies Ă  l’Annexe I , qui incluent des paramĂštres indicateurs, microbiologiques et chimiques. La rĂ©vision intĂšgre les donnĂ©es scientifiques les plus rĂ©centes ainsi que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) , menant Ă  l’ajout de nouvelles substances chimiques telles que le BisphĂ©nol A, les PFAS (Somme et Total) ou encore le chlorate. Ces ajouts reflĂštent les prĂ©occupations croissantes concernant les perturbateurs endocriniens, les rĂ©sidus pharmaceutiques, les microplastiques et divers polluants organiques persistants , renforçant ainsi la sĂ©curitĂ© sanitaire Ă  long terme de l’eau potable dans l’UE. En complĂ©ment de ces standards fixes, la Directive introduit un mĂ©canisme dynamique de liste de vigilance , prĂ©vu Ă  l’article 13. Cet outil sert Ă  surveiller de maniĂšre prĂ©ventive les substances Ă©mergentes prĂ©occupantes, qui ne disposent pas encore de seuils rĂ©glementaires obligatoires, mais qui pourraient nuire Ă  la santĂ© humaine. La Commission europĂ©enne est chargĂ©e d’établir et de mettre Ă  jour pĂ©riodiquement cette liste sur la base de donnĂ©es scientifiques et d’informations fournies par les États membres. La premiĂšre version inclut notamment le 17-ÎČ-estradiol et le nonylphĂ©nol, tous deux reconnus comme perturbateurs endocriniens. 3. Approche fondĂ©e sur les risques et gestion des systĂšme d'approvisionnement La directive renforce la surveillance de la qualitĂ© de l’eau et impose une approche entiĂšrement fondĂ©e sur les risques pour la sĂ©curitĂ© de l’eau (article 7). Cette approche est mise en Ɠuvre conformĂ©ment au plan de gestion de la sĂ©curitĂ© sanitaire de l’eau (PGSSE) Ă©laborĂ© par l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). Les États membres doivent garantir la mise en Ɠuvre de cette approche globale fondĂ©e sur les risques. Les PGSSE constituent des approches proactives d’évaluation et de gestion des risques , reconnues comme la mĂ©thode la plus fiable pour gĂ©rer les approvisionnements en eau potable et protĂ©ger la santĂ© publique. Cette approche repose sur une planification prĂ©ventive de la sĂ©curitĂ© et sur le principe des barriĂšres multiples. Le cadre europĂ©en d’évaluation des risques comprend trois volets : le risque liĂ© au bassin d’alimentation (article 8), le risque liĂ© au systĂšme d’approvisionnement (article 9) et le risque liĂ© au systĂšme de distribution domestique (article 10). ConcrĂštement, les PGSSE appliquĂ©s dans ce cadre comprennent : Identification des risques : Les fournisseurs d’eau, chargĂ©s de l’évaluation des risques du systĂšme d’approvisionnement , doivent identifier les dangers (agents biologiques, chimiques, physiques ou radiologiques) ainsi que les Ă©vĂ©nements dangereux affectant le systĂšme. Cette Ă©valuation doit Ă©galement tenir compte des risques liĂ©s au changement climatique, aux fuites et aux conduites dĂ©fectueuses. L’identification couvre Ă©galement les polluants spĂ©cifiques pertinents pour les zones de captage. Évaluation, validation et gestion des risques : Une fois les risques identifiĂ©s, des stratĂ©gies spĂ©cifiques doivent ĂȘtre mises en Ɠuvre pour les rĂ©duire. Cela implique de dĂ©terminer de maniĂšre systĂ©matique le score de risque (produit de la probabilitĂ© et de la gravitĂ©) et le niveau de risque. Concernant les mesures existantes, il s’agit de valider l’efficacitĂ© des mesures de contrĂŽle mises en place. Sur cette base, les mesures de contrĂŽle sont dĂ©finies et appliquĂ©es pour prĂ©venir et attĂ©nuer les risques identifiĂ©s dans le systĂšme d’approvisionnement. Cela comprend Ă©galement la mise en Ɠuvre d’un programme de surveillance opĂ©rationnelle propre au systĂšme (article 13) afin de garantir que les mesures de contrĂŽle fonctionnent comme prĂ©vu. ProcĂ©dures d’urgence et actions correctives : Le cadre des PGSSE inclut l’élaboration de plan d’intervention d’urgence (PIU) pour les situations graves nĂ©cessitant une action immĂ©diate et d’envergure, pour lesquelles il n’existe aucune procĂ©dure opĂ©rationnelle standard. En cas de non-respect des valeurs paramĂ©triques constituant un danger potentiel pour la santĂ© humaine, une action corrective immĂ©diate (article 14) doit ĂȘtre entreprise, pouvant inclure l’interdiction ou la restriction de l’approvisionnement en eau. Cette approche garantit non seulement une protection immĂ©diate mais contribue aussi Ă  la rĂ©silience Ă  long terme des systĂšmes d’alimentation en eau potable. 4. MatĂ©riaux au contact de l’eau potable (Articles 10 et 11) L’une des avancĂ©es majeures de la directive concerne les matĂ©riaux destinĂ©s Ă  entrer en contact avec l’eau potable. Afin d’éviter la migration de substances dangereuses vers l’eau, la directive Ă©tablit des exigences minimales pour ces matĂ©riaux et instaure un cadre harmonisĂ© au niveau europĂ©en. Le 23 avril 2024, la Commission europĂ©enne a publiĂ© un ensemble complet d’actes juridiques au Journal officiel de l’Union europĂ©enne, comprenant trois dĂ©cisions d’exĂ©cution (UE 2024/365, UE 2024/367, UE 2024/368) et trois rĂšglements dĂ©lĂ©guĂ©s (UE 2024/369, UE 2024/370, UE 2024/371). Ces textes introduisent notamment : Une liste positive europĂ©enne  des substances de dĂ©part, compositions et constituants autorisĂ©s dans les matĂ©riaux en contact avec l’eau potable. Des mĂ©thodologies d’essais harmonisĂ©es  pour garantir des Ă©valuations de sĂ©curitĂ© cohĂ©rentes. Une procĂ©dure d’ajout de nouvelles substances  à la liste positive (RĂšglement (UE) 2024/369). Des procĂ©dures d’évaluation de la conformitĂ©  et des rĂšgles relatives Ă  la dĂ©signation des organismes d’évaluation (RĂšglement (UE) 2024/370). Des spĂ©cifications harmonisĂ©es pour le marquage des produits , afin d’assurer transparence et traçabilitĂ© (RĂšglement (UE) 2024/371). Ces rĂšglements, entrĂ©s en vigueur le 15 mai 2024, s’appliqueront progressivement Ă  partir du 31 dĂ©cembre 2026 . Ils couvrent les matĂ©riaux utilisĂ©s dans les nouvelles installations d’extraction, de traitement, de stockage et de distribution de l’eau, ainsi que dans les travaux de rĂ©paration. L’Union europĂ©enne adopte ainsi une approche unifiĂ©e et scientifiquement fondĂ©e pour garantir la sĂ©curitĂ© et la qualitĂ© de l’eau potable du captage au robinet, renforçant la protection de la santĂ© publique et facilitant la libre circulation des matĂ©riaux et produits conformes. 5. AccĂšs Ă  l’information des consommateurs La transparence constitue un pilier essentiel de la directive. Les consommateurs doivent ĂȘtre rĂ©guliĂšrement informĂ©s de la qualitĂ© de l’eau qu’ils consomment. Les rĂ©sultats d’analyses doivent ĂȘtre accessibles et comprĂ©hensibles, par exemple via des applications mobiles ou sur les factures d’eau. En cas de contamination, les fournisseurs d’eau doivent informer sans dĂ©lai les consommateurs des risques potentiels, des mesures correctives engagĂ©es et des actions prĂ©vues pour restaurer la qualitĂ© de l’eau. Cet effort de transparence vise Ă  renforcer la confiance du public dans l’eau du robinet et Ă  encourager son utilisation au dĂ©triment de l’eau embouteillĂ©e. Conclusion La Directive (UE) 2020/2184 reprĂ©sente une avancĂ©e majeure pour garantir une eau potable de haute qualitĂ© dans toute l’Union europĂ©enne. Elle impose de nouvelles normes sanitaires, renforce les exigences de surveillance et introduit un cadre strict pour les matĂ©riaux utilisĂ©s dans les infrastructures d’eau potable. Elle adopte Ă©galement une approche fondĂ©e sur l’évaluation des risques via les plans de gestion de la sĂ©curitĂ© sanitaire de l’eau (PGSSE) , favorisant une gestion proactive et durable. Dans un prochain article, nous approfondirons le fonctionnement des Listes Positives EuropĂ©ennes (EUPL) , un Ă©lĂ©ment clĂ© de la rĂ©glementation des matĂ©riaux en contact avec l’eau potable. Bibliographe Directive (EU) 2020/2184: Directive (EU) 2020/2184 of the European Parliament and of the Council of 16 December 2020 on the quality of water intended for human consumption (recast), OJ L 435, 23.12.2020, pp. 1–62. Disponible sur : http://data.europa.eu/eli/dir/2020/2184/oj (consultĂ© le 19/11/2025). Water safety plan manual: World Health Organization, Water safety plan manual: step-by-step risk management for drinking-water suppliers [en ligne], second edition, 2023, ISBN 978-92-4-006769-1. Disponible sur : https://www.who.int/publications/i/item/9789240067691 (consultĂ© le 19/11/2025).

  • Proposition de Restriction EuropĂ©enne sur l’OctocrylĂšne (CAS 6197-30-4) : Enjeux Scientifiques et RĂ©glementaires

    L’octocrylĂšne est un filtre ultraviolet (UV) largement utilisĂ© dans les produits cosmĂ©tiques, notamment dans les crĂšmes solaires, pour absorber les UVB et une partie des UVA, assurant ainsi la protection de la peau contre les effets du soleil. Actuellement, l’octocrylĂšne est autorisĂ© dans les produits cosmĂ©tiques dans une concentration maximale de 9 % conformĂ©ment Ă  l'Annexe VI du RĂšglement cosmĂ©tique europĂ©en [1] . Cependant, en raison des prĂ©occupations environnementales croissantes, et suite Ă  une proposition de l’ANSES, l’Agence EuropĂ©enne des Produits Chimiques (ECHA) a lancĂ©, en 2025, une consultation publique concernant une restriction de l’utilisation de l’octocrylĂšne dans les produits cosmĂ©tiques finis. Cette proposition de restriction vise Ă  interdire l’octocrylĂšne dans les produits cosmĂ©tiques Ă  une concentration Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  0,001 % [2] . La consultation dĂ©butera le 24 septembre 2025 et prendra fin le 24 mars 2026. Les commentaires anticipĂ©s sont encouragĂ©s avant le 23 janvier 2026, pour permettre aux comitĂ©s d'examiner les retours lors de leurs premiĂšres discussions. La dĂ©cision finale sur cette proposition de restriction sera prise en 2027, aprĂšs l’examen des avis des comitĂ©s scientifiques de l’ECHA et de la Commission europĂ©enne [2] .   1. Justification de la Restriction L’objectif principal de cette restriction est de rĂ©duire les risques environnementaux liĂ©s Ă  l’accumulation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de l’octocrylĂšne dans les milieux aquatiques. Bien que l’octocrylĂšne soit un filtre efficace pour la protection solaire, il reprĂ©sente un risque pour l’environnement en raison de sa persistance et de sa toxicitĂ©, en particulier dans les Ă©cosystĂšmes aquatiques. En effet, l’octocrylĂšne est difficilement biodĂ©gradable et peut s’accumuler dans les tissus biologiques des organismes aquatiques [1] .   2. CaractĂ©risation du Danger Le danger de l’octocrylĂšne est Ă©valuĂ© en fonction de ses propriĂ©tĂ©s Ă©cotoxicologiques, telles que la toxicitĂ©, la persistante, et son potentiel de bioaccumulation.   Persistante et non facilement biodĂ©gradable : L’octocrylĂšne est conclu comme persistant (P) et trĂšs persistant (vP) en raison de sa faible biodĂ©gradabilitĂ©, sur la base des tests standard de biodĂ©gradabilitĂ© (OCDE 301). L’octocrylĂšne prĂ©sente une forte lipophilie (log Kₒw > 6) et une structure aromatique, indicateurs d’accumulation potentielle dans les tissus biologiques. Bien que des donnĂ©es de surveillance environnemental in situ  suggĂšre une accumulation dans les organismes biologiques, les rĂ©sultats des Ă©tudes expĂ©rimentales in vivo  chez le poisson dĂ©montrent que l’octocrylĂšne n’est ni bioaccumulable (B), ni trĂšs bioaccumulable (vB) sur la base des critĂšres de bioaccumulation de l’Annexe XIII de REACH. Ainsi, l’octocrylĂšne n’est pas classĂ©  comme trĂšs persistant et trĂšs bioaccumulable (vPvB) [1] .   ToxicitĂ© aquatique  : L’octocrylĂšne prĂ©sente une toxicitĂ© chronique Ă©levĂ©e pour les organismes aquatiques. Les tests sur Daphnia magna  ont dĂ©terminĂ© une NOEC (concentration sans effet observĂ©) de 2,66 ”g/L pour la reproduction, ce qui indique une toxicitĂ© importante mĂȘme Ă  de faibles concentrations. Ce seuil permet de calculer une PNEC (concentration prĂ©dite sans effet) pour l’eau douce de 0,266 ”g/L [1] .   3. CaractĂ©risation du Risque Le risque environnemental est Ă©valuĂ© en tenant compte Ă  la fois du danger de l’octocrylĂšne et des conditions d’exposition dans les milieux aquatiques. Ce risque est dĂ©terminĂ© par la concentration rĂ©elle de l’octocrylĂšne dans l’environnement par rapport Ă  sa concentration prĂ©dite sans effet.   Ratios de caractĂ©risation du risque (RCR)  : Les Ratios de CaractĂ©risation du Risque (RCR), qui comparent la concentration environnementale prĂ©dite (PEC) Ă  la concentration prĂ©dite sans effet (PNEC), sont utilisĂ©s pour Ă©valuer le risque dans diffĂ©rents scĂ©narios. Les RCR dĂ©passent 1 dans la plupart des cas ; dans le scĂ©nario d'exposition liĂ© aux Ă©missions pendant la baignade dans les lacs d'eau douce (ES 12), le RCR est calculĂ© Ă  744 pour l'eau douce et 7443 pour les sĂ©diments d'eau douce. Pour les eaux cĂŽtiĂšres marines, le RCR est de 109 pour l'eau et 1108 pour les sĂ©diments. Ces chiffres indiquent que les concentrations rĂ©elles d’octocrylĂšne dans l’environnement dĂ©passent largement le seuil de 0,266 ”g/L, suggĂ©rant un risque environnemental non acceptable [1,2] .   Voies de dissĂ©mination et Ă©missions : Les principales voies d’émission de l’octocrylĂšne dans l’environnement sont : Rejets directs  lors de la baignade, oĂč jusqu’à 50 % de la quantitĂ© appliquĂ©e peut ĂȘtre libĂ©rĂ©e dans l’eau [2] . Rejets indirects  via les eaux usĂ©es domestiques, qui entraĂźnent la dissĂ©mination de l’octocrylĂšne dans les sols agricoles et les cours d’eau, augmentant ainsi la contamination des milieux aquatiques [1,2] . Ces Ă©missions gĂ©nĂ©ralisĂ©es et persistantes contribuent Ă  la pollution des milieux aquatiques, augmentant le risque environnemental.   4. Proposition de Restriction La proposition de restriction soumise Ă  consultation publique vise Ă  interdire l’utilisation de l’octocrylĂšne dans les produits cosmĂ©tiques finis Ă  une concentration Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  0,001 % . Cette mesure vise Ă  rĂ©duire les Ă©missions de la substance dans l’environnement, principalement en limitant son usage dans les cosmĂ©tiques, qui reprĂ©sentent la voie principale d’exposition [1,2] .   5. Enjeux Scientifiques et Industriels ElĂ©ments robustes de la Restriction : Protection des milieux aquatiques : L’octocrylĂšne est toxique Ă  faibles concentrations pour de nombreux organismes aquatiques. La restriction contribuerait Ă  prĂ©server la qualitĂ© des Ă©cosystĂšmes aquatiques [1] . Substitution possible  : Il existe plusieurs filtres UV de nouvelle gĂ©nĂ©ration, avec un profil environnemental plus favorable, capables de remplacer l’octocrylĂšne dans les produits cosmĂ©tiques. Principe de prĂ©caution  : La rĂ©duction de l’exposition Ă  cette substance est cohĂ©rente avec les objectifs du rĂšglement REACH, visant Ă  limiter l’exposition aux substances persistantes et toxiques [1] .   Limites et Incertitudes : Incertitudes sur la bioaccumulation : Bien que persistant, la bioaccumulation de l’octocrylĂšne dans les organismes aquatiques reste mal caractĂ©risĂ©e [1] . Substituts Ă©cologiques  : Si d’autres filtres UV alternatifs existent, leur profil environnemental n’est pas encore validĂ©, ce qui peut compliquer leur adoption immĂ©diate [2] .   6. Conclusion Les Ă©valuations de la France et de l’ECHA concluent que l’usage massif de l’octocrylĂšne reprĂ©sente un risque environnemental inacceptable selon les critĂšres REACH. Les Ă©lĂ©ments de danger — toxicitĂ© chronique, persistance et diffusion large — justifient une action rĂ©glementaire prĂ©ventive. La restriction proposĂ©e, fixant un seuil de 0,001 %, constitue une mesure forte pour protĂ©ger les Ă©cosystĂšmes aquatiques, tout en laissant un dĂ©lai d’adaptation Ă  l’industrie. L’octocrylĂšne illustre la tension entre protection de l’environnement et sĂ©curitĂ© sanitaire. La dĂ©cision finale de la Commission devra assurer une transition vers des produits sĂ»rs, performants et durables.   Bibliographie Agence Nationale de SĂ©curitĂ© Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail (ANSES). "Regulatory Management Option Analysis (RMOA) on OctocrylĂšne." Report for public consultation, March 2023. Available on the official ANSES website. (2023) European Chemicals Agency (ECHA). "Annex XV Restriction Report: Proposal to restrict OctocrylĂšne (CAS 6197-30-4)." Consultation launched on 24 September 2025, closing on 24 March 2026. Accessible via ECHA website . (2025) Pour dĂ©couvrir les profils toxicologique et Ă©co-toxicologique complets de cette substance dans COSMETICK Pour dĂ©couvrir notre expertise sur les ingrĂ©dients et produits cosmĂ©tiques

  • L'Ère des N-Nitrosamines dans l'Industrie Pharmaceutique - Une perspective toxicologique approfondie

    L'apparition inattendue d'impuretĂ©s de N-nitrosamines dans les mĂ©dicaments a marquĂ© un tournant rĂ©glementaire majeur. Ces composĂ©s, connus dans l'environnement et l'alimentation, ont forcĂ© l'industrie pharmaceutique mondiale Ă  revoir ses processus. Face Ă  cette situation, une coordination internationale sans prĂ©cĂ©dent a vu le jour entre les agences rĂ©glementaires mondiales, telles que la FDA (États-Unis), l'EMA (Europe), l'Anvisa (BrĂ©sil) et Health Canada, afin de comprendre l'Ă©tendue du problĂšme et d'Ă©laborer des stratĂ©gies d'attĂ©nuation. Cet Ă©vĂ©nement a eu un impact profond sur la rĂ©vision des processus de fabrication, imposant une vigilance accrue et des contrĂŽles plus rigoureux Ă  toutes les Ă©tapes de la production pharmaceutique, de la matiĂšre premiĂšre au produit fini. Profil Toxicologique des N-Nitrosamines Structure et MĂ©canisme d'Action Les N-nitrosamines sont caractĂ©risĂ©es par une liaison nitroso (-N=O) Ă  une amine (>NR₂). Leur toxicitĂ© repose sur un mĂ©canisme de bioactivation crucial. Ce processus dĂ©bute par une α-hydroxylation, principalement catalysĂ©e par les enzymes du cytochrome P450 (CYP 450). Cette Ă©tape conduit Ă  la formation d'intermĂ©diaires instables qui se transforment ensuite en ions diazonium rĂ©actifs. Ces ions sont fortement Ă©lectrophiles et peuvent s'intercaler dans l'ADN, provoquant des dommages irrĂ©versibles. PropriĂ©tĂ©s MutagĂšnes et CancĂ©rogĂšnes En raison de leur capacitĂ© Ă  altĂ©rer l'ADN, les N-nitrosamines sont considĂ©rĂ©es comme des agents mutagĂšnes et gĂ©notoxiques. Leurs propriĂ©tĂ©s les rendent Ă©galement puissamment cancĂ©rogĂšnes. Des Ă©tudes approfondies ont rĂ©vĂ©lĂ© que 82% des 228 nitrosamines testĂ©es sont classĂ©es comme cancĂ©rogĂšnes in vivo, soulignant leur dangerositĂ©. Cette forte prĂ©valence de la cancĂ©rogĂ©nicitĂ© justifie les mesures rĂ©glementaires strictes et la nĂ©cessitĂ© de minimiser leur prĂ©sence dans les produits pharmaceutiques. La Crise de 2018 et Son Extension La crise des N-nitrosamines a Ă©clatĂ© en 2018 avec la dĂ©couverte inattendue de N-nitrosodimĂ©thylamine (NDMA) et de N-nitrosodiĂ©thylamine (NDEA) dans des mĂ©dicaments de la classe des sartans, utilisĂ©s pour traiter l'hypertension artĂ©rielle et l'insuffisance cardiaque. Cette dĂ©couverte initiale a rapidement menĂ© Ă  une enquĂȘte approfondie qui a rĂ©vĂ©lĂ© un problĂšme plus vaste. La contamination s'est Ă©tendue Ă  d'autres mĂ©dicaments largement prescrits, notamment la ranitidine (un antagoniste des rĂ©cepteurs H2), la nizatidine (Ă©galement un anti-ulcĂ©reux) et la metformine (un traitement du diabĂšte de type 2). La dĂ©tection de ces impuretĂ©s a entraĂźnĂ© des rappels massifs de produits Ă  l'Ă©chelle mondiale, rĂ©vĂ©lant la nature systĂ©mique du problĂšme et la nĂ©cessitĂ© d'une réévaluation complĂšte des processus de fabrication et de contrĂŽle qualitĂ© dans l'industrie pharmaceutique. Sources de Contamination des N-Nitrosamines La contamination des produits pharmaceutiques par les N-nitrosamines peut provenir de diverses sources et mĂ©canismes complexes tout au long du cycle de vie du mĂ©dicament. Comprendre ces sources est essentiel pour prĂ©venir et attĂ©nuer leur formation : Formation durant la synthĂšse : RĂ©action de nitrites avec des amines secondaires ou tertiaires (ou leurs prĂ©curseurs) dans des conditions acides ou chaudes. Des rĂ©actifs ou intermĂ©diaires peuvent ĂȘtre contaminĂ©s. Solvants contaminĂ©s : Certains solvants comme le DimĂ©thylformamide (DMF) ou le N-MĂ©thyl-2-pyrrolidone (NMP) peuvent se dĂ©grader pour former des amines ou des nitrites, conduisant Ă  la formation de N-nitrosamines. MatĂ©riaux recyclĂ©s : L'utilisation de solvants ou de rĂ©actifs recyclĂ©s, si le processus de purification est insuffisant, peut introduire des N-nitrosamines ou leurs prĂ©curseurs. DĂ©gradation d'azotures : Les azides, utilisĂ©s dans certaines synthĂšses, peuvent se dĂ©grader en prĂ©sence de nitrites pour former des N-nitrosamines. Excipients : Certains excipients peuvent contenir des amines tertiaires (ex: crospovidone, povidone) ou ĂȘtre contaminĂ©s par des nitrites, favorisant la formation in situ de N-nitrosamines dans le produit fini. DĂ©gradation de la substance active (SA) : La dĂ©gradation de la substance active elle-mĂȘme peut gĂ©nĂ©rer des amines ou d'autres prĂ©curseurs de N-nitrosamines. MatĂ©riaux de conditionnement : Les matĂ©riaux d'emballage primaire (comme certains films plastiques ou Ă©tiquettes) peuvent libĂ©rer des amines ou des nitrites qui interagissent avec le mĂ©dicament. Conditions de stockage : Des conditions de tempĂ©rature et d'humiditĂ© Ă©levĂ©es pendant le stockage peuvent accĂ©lĂ©rer la dĂ©gradation des composants et la formation de N-nitrosamines au fil du temps. Cadre RĂ©glementaire et StratĂ©gies de Mitigation Face Ă  la complexitĂ© et Ă  l'ampleur de la problĂ©matique des N-nitrosamines, les agences rĂ©glementaires ont Ă©tabli un cadre d'action structurĂ© en trois Ă©tapes clĂ©s pour l'industrie pharmaceutique : Évaluation des Risques : La premiĂšre Ă©tape consiste Ă  identifier les risques potentiels de formation ou de contamination par les N-nitrosamines dans l'ensemble du portefeuille de produits. Cela implique une analyse minutieuse des voies de synthĂšse, des matiĂšres premiĂšres, des excipients, des solvants, et des conditions de fabrication et de stockage. Les fabricants doivent dĂ©montrer qu'ils ont Ă©valuĂ© et caractĂ©risĂ© ces risques de maniĂšre exhaustive. Tests de Confirmation : Suite Ă  l'Ă©valuation des risques, des tests analytiques robustes sont requis pour confirmer la prĂ©sence ou l'absence de N-nitrosamines. Les mĂ©thodes de dĂ©tection, telles que la chromatographie liquide couplĂ©e Ă  la spectromĂ©trie de masse en tandem (LC-MS/MS), sont privilĂ©giĂ©es pour leur sensibilitĂ© et leur spĂ©cificitĂ©, permettant de quantifier des niveaux trĂšs faibles de ces impuretĂ©s. ContrĂŽle et Mitigation : Si des N-nitrosamines sont dĂ©tectĂ©es, ou si un risque significatif est identifiĂ©, des stratĂ©gies de contrĂŽle et de mitigation doivent ĂȘtre mises en Ɠuvre. Cela peut inclure des modifications des processus de synthĂšse, l'utilisation de matiĂšres premiĂšres diffĂ©rentes, l'optimisation des conditions de stockage, ou la mise en place de limites strictes pour les impuretĂ©s. Des groupes de travail dĂ©diĂ©s, tels que le NISG (Nitrosamine Impurities Steering Group) et le NITWG (Nitrosamine Impurities Working Group), ont Ă©tĂ© formĂ©s pour coordonner les efforts et partager les meilleures pratiques Ă  l'Ă©chelle mondiale. Apports Acceptables des N-Nitrosamines Pour protĂ©ger la santĂ© publique, les agences rĂ©glementaires ont dĂ©fini des limites d'apport quotidien acceptable (AI) pour les N-nitrosamines. Le principe fondamental derriĂšre ces valeurs est d'assurer un risque additionnel de cancer infĂ©rieur Ă  1:100 000 sur une vie entiĂšre d'exposition. Pour les N-nitrosamines les plus courantes, des valeurs spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© Ă©tablies : NDMA (N-nitrosodimĂ©thylamine) : 96 ng/jour NDEA (N-nitrosodiĂ©thylamine) : 26.5 ng/jour Pour les nouvelles nitrosamines pour lesquelles aucune donnĂ©e toxicologique spĂ©cifique n'est disponible, une approche basĂ©e sur le concept du Carcinogenic Potency Categorization Approach (CPCA) est utilisĂ©e. Cette mĂ©thode classe les nitrosamines en catĂ©gories de potentiel cancĂ©rogĂšne (PC 1 Ă  PC 5), avec des limites d'AI correspondantes. De plus, l'approche "Less Than Lifetime" (LTL) permet d'ajuster temporairement les limites d'exposition pour des pĂ©riodes de traitement plus courtes, reconnaissant que le risque cumulĂ© est moindre sur une durĂ©e limitĂ©e. Besoin d’un accompagnement pour la conformitĂ© rĂ©glementaire de vos produits pharmaceutiques ?

  • Comment dĂ©terminer si mon ingrĂ©dient est Novel Food ?

    Lorsqu’une entreprise dĂ©veloppe un nouvel ingrĂ©dient, qu’il s’agisse d’un extrait vĂ©gĂ©tal concentrĂ©, d’un ferment issu de biotechnologie, d’une algue transformĂ©e ou encore d’un champignon « fonctionnel », une question revient systĂ©matiquement : faut-il passer par une procĂ©dure Novel Food avant de commercialiser l’ingrĂ©dient au sein de l’UE ?   Cette interrogation arrive souvent au moment oĂč le projet est dĂ©jĂ  bien avancĂ© : formulation presque finalisĂ©e, identitĂ© marketing prĂȘte, premiers Ă©changes commerciaux amorcĂ©s
 et soudain, le doute rĂ©glementaire. Cela peut provoquer un ralentissement brutal, voire un blocage de mise sur le marchĂ© si la question n’a pas Ă©tĂ© tranchĂ©e en amont.  La rĂ©alitĂ©, c’est que l’innovation ne se joue pas uniquement dans le laboratoire ou dans l’argumentaire marketing.  Une partie essentielle du succĂšs repose sur la qualification rĂ©glementaire  de l’ingrĂ©dient, et notamment sur sa possible classification en Novel Food  selon les critĂšres dĂ©finis par l’Union europĂ©enne.    Ce que signifie rĂ©ellement “Novel Food”  Le terme « Novel Food » ne dĂ©signe pas un risque ou une restriction. Il renvoie Ă  une rĂ©alitĂ© rĂ©glementaire : un Novel Food est simplement un aliment ou ingrĂ©dient qui n’a pas Ă©tĂ© consommĂ© de maniĂšre significative avant le 15 mai 1997 par la population europĂ©enne  ou qui rĂ©sulte d’un procĂ©dĂ© innovant modifiant sa composition ou sa biodisponibilitĂ© . L’absence de justification de sĂ©curitĂ© par la consommation significative sur du long terme doit ĂȘtre alors compensĂ©e par des preuves de sĂ©curitĂ© issues d’études toxicologiques.   Ce n’est donc pas un jugement sur la sĂ©curitĂ© immĂ©diate d’un ingrĂ©dient, mais une invitation Ă  dĂ©montrer cette sĂ©curitĂ© dans un dossier officiel , Ă©valuĂ© par l’EFSA et validĂ© au niveau europĂ©en. Un statut Novel Food ne signifie pas « impossible Ă  commercialiser », mais « autorisation prĂ©alable requise » .    Le test rapide pour savoir si votre ingrĂ©dient entre dans le champ Novel Food  Voici quelques points de vigilance formulĂ©s de maniĂšre simple. Si plusieurs de ces affirmations dĂ©crivent votre ingrĂ©dient, il est probable qu’une analyse de statut Novel Food soit nĂ©cessaire.  Votre ingrĂ©dient n’a pas fait l’objet d’une consommation documentĂ©e en Europe avant 1997.   Vous utilisez un procĂ©dĂ© innovant qui modifie la concentration, la structure ou les mĂ©tabolites de la matiĂšre premiĂšre.   L’ingrĂ©dient est fermentĂ© avec une souche ou une technique qui n’appartient pas Ă  la tradition alimentaire europĂ©enne.   La source est issue d’une espĂšce peu consommĂ©e dans l’UE (microalgue spĂ©cifique, champignon mĂ©dicinal, micro-organisme, culture cellulaire
).   Le profil chimique final n’est plus comparable Ă  la matiĂšre premiĂšre traditionnelle.   Si vous vous reconnaissez dans un de ces cas ou plus , un screening rĂ©glementaire  est recommandĂ© avant toute communication commerciale ou lancement produit.    Des cas trĂšs frĂ©quents
 et souvent sous-estimĂ©s  De nombreuses entreprises pensent ĂȘtre en dehors du champ d’application du rĂšglement Novel Food parce que l’ingrĂ©dient existe dĂ©jĂ  Ă  l’état brut dans la nature ou parce qu’il est consommĂ© dans d’autres rĂ©gions du monde. Cependant, la rĂ©alitĂ© est assez diffĂ©rente.  Prenons un exemple simple : alors que les curcuminoĂŻdes extraits de la racine de Curcuma longa  et titrant Ă  95% de curcumine sont autorisĂ©s en Europe dans les complĂ©ments alimentaires, la curcumine seule est, elle, considĂ©rĂ©e comme Novel Food.   Des solutions reglementaires pour valider le statut de votre ingrĂ©dient.   Le rĂšglement Novel Food, permet, dans les cas oĂč le statut d’un ingrĂ©dient ne serait pas clair, de questionner des autoritĂ©s compĂ©tentes, au travers d’une procĂ©dure de consultation visant Ă  dĂ©finir de façon officielle le statut d’un ingrĂ©dient. Cette procĂ©dure donne la responsabilitĂ© Ă  un Ă©tat membre, sur la base des donnĂ©es fournies par le pĂ©titionnaire, de trancher sur la question du statut d’un ingrĂ©dient. Cette procĂ©dure non obligatoire, prĂ©sente Ă  la fois des avantages et des inconvĂ©nients qu’il faut prendre en compte avant de dĂ©poser une demande.   Ce qui change lorsque l’ingrĂ©dient est Novel Food  Lorsqu’un ingrĂ©dient est considĂ©rĂ© comme Novel Food, l’approche rĂ©glementaire change. Il ne s’agit plus seulement de vĂ©rifier la conformitĂ© Ă  une liste positive, mais d’apporter la preuve scientifique de sa sĂ©curitĂ© pour les consommateurs europĂ©ens, dans des conditions d’usage rĂ©alistes (dose, forme galĂ©nique, population ciblĂ©e, exposition cumulĂ©e
).  L’évaluation porte Ă  la fois sur :  la composition exacte , incluant les impuretĂ©s, prĂ©sence de nanoparticules, solvants ou rĂ©sidus Ă©ventuels,  les spĂ©cifications techniques  (variabilitĂ© naturelle, stabilitĂ©),  les procĂ©dĂ©s de fabrication,   l’exposition alimentaire  des diffĂ©rentes populations,  les donnĂ©es toxicologiques ,  la capacitĂ© Ă  dĂ©montrer l’absence de risque  dans les conditions d’usage prĂ©vues.    L’importance d’anticiper  Plus le statut est Ă©valuĂ© tĂŽt, plus le time-to-market  est sĂ©curisĂ© . À l’inverse, dĂ©tecter un risque Novel Food une fois les formulations finalisĂ©es et les partenaires commerciaux engagĂ©s peut gĂ©nĂ©rer des dĂ©lais de plusieurs annĂ©es, le temps de constituer un dossier, le cas Ă©chĂ©ant, de conduire ou rassembler les Ă©tudes nĂ©cessaires, de soumettre le dossier aux autoritĂ©s compĂ©tentes et d’attendre l’évaluation du dossier par les autoritĂ©s.  C’est pourquoi de plus en plus d’acteurs intĂšgrent un screening rĂ©glementaire de statut Novel Food dĂšs la phase de dĂ©veloppement , avant mĂȘme la finalisation du positionnement produit.    CEHTRA, un accompagnement pour dĂ©cider vite
 et bien  Chez CEHTRA, nous accompagnons les porteurs de projets, industriels et start-ups dans cette phase de qualification stratĂ©gique . L’objectif n’est pas uniquement de rĂ©diger un dossier plus tard, mais d’aider Ă  prendre rapidement les bonnes dĂ©cisions  :  VĂ©rifier si l’ingrĂ©dient relĂšve ou non du champ Novel Food  Identifier les Ă©lĂ©ments Ă  documenter (historique de consommation, Ă©quivalence, composition
)  Structurer une stratĂ©gie d’évaluation de la sĂ©curitĂ© rĂ©aliste et progressive   Construire un dossier clair, argumentĂ© et robuste en cas de dĂ©pĂŽt officiel  Notre approche vise Ă  sĂ©curiser votre innovation  sans la freiner inutilement.    En conclusion  DĂ©terminer si un ingrĂ©dient est Novel Food n’est pas une formalitĂ© administrative, c’est une Ă©tape stratĂ©gique qui conditionne la faisabilitĂ© commerciale, l’anticipation des coĂ»ts et la crĂ©dibilitĂ© face aux partenaires.  Plus la vĂ©rification est faite tĂŽt, plus la trajectoire d’innovation est fluide, maĂźtrisĂ©e et lisible , à la fois en interne et vis-Ă -vis des investisseurs, clients ou distributeurs.  Pour Ă©changer sur votre cas spĂ©cifique ou demander une Ă©valuation de statut Novel Food , vous pouvez contacter Marie Liamin , cheffe de marchĂ© Produits alimentaires chez CEHTRA.

  • Mise Ă  jour de la base de donnĂ©es ToxCast : un atout pour l'Ă©valuation des perturbateurs endocriniens et l'outil CEHTRA

    L’identification des perturbateurs endocriniens (PE) est devenue un enjeu majeur de santĂ© publique et environnementale au niveau mondial. Les PE sont des substances chimiques capables d’interfĂ©rer avec le systĂšme hormonal, entraĂźnant des effets dĂ©lĂ©tĂšres tant pour les humains que pour la faune. Le suivi et l’évaluation de ces substances sont essentiels pour protĂ©ger la santĂ© des individus, en particulier des populations sensibles comme les femmes enceintes, les enfants, et les animaux sauvages. À cette fin, l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis (EPA) a mis en place une base de donnĂ©es (ToxCast) sur l’activitĂ© biologique in vitro de plusieurs centaines de substances permettant d’analyser les effets endocriniens potentiels de ces substances. Qu'est-ce que la base de donnĂ©es ToxCast ? ToxCast  (Toxicity Forecaster) est un programme phare mis en place par l’EPA pour Ă©valuer les risques toxicologiques des substances chimiques. À travers un ensemble de tests de criblage in vitro  à haut dĂ©bit (HTS), ToxCast permet d'examiner la bioactivitĂ©  de milliers de substances chimiques sur une sĂ©rie de cibles biologiques . Ces tests in vitro mesurent les effets biologiques, y compris les rĂ©ponses hormonales, sur des rĂ©cepteurs spĂ©cifiques, des enzymes et des processus cellulaires impliquĂ©s dans la rĂ©gulation hormonale. L’objectif principal de ToxCast est de fournir des informations prĂ©cises sur les substances chimiques afin de prĂ©dire leur potentiel Ă  interfĂ©rer avec les systĂšmes biologiques, et notamment, Ă  perturber les systĂšmes hormonaux humains et animaux. La base de donnĂ©es ToxCast contient des informations sur plus de 10 000 substances chimiques, ce qui en fait un outil inestimable pour les chercheurs et rĂ©gulateurs travaillant Ă  l’identification des PE. L’un des grands avantages de ToxCast est qu’il repose sur des tests in vitro , ce qui rĂ©duit la nĂ©cessitĂ© de recourir Ă  des essais sur des animaux. Cette approche contribue ainsi Ă  la rĂ©duction de l’expĂ©rimentation animale, conformĂ©ment aux objectifs de l'Union EuropĂ©enne qui, dans le cadre de la stratĂ©gie "One Health", de la directive 2010/63/UE et de la feuille de route pour la sortie de l'expĂ©rimentation animale, cherche Ă  promouvoir l'usage de mĂ©thodes alternatives pour l'Ă©valuation de la toxicitĂ©, en favorisant les tests in vitro  et les approches informatiques. En quoi consiste cette mise Ă  jour ? La mise Ă  jour la plus rĂ©cente de ToxCast, invitrodb v4.3 , apporte plusieurs amĂ©liorations cruciales, dont certaines sont directement destinĂ©es Ă  renforcer les capacitĂ©s d’évaluation des PE. 1. AmĂ©lioration de l'analyse des donnĂ©es La mise Ă  jour de la base de donnĂ©es ToxCast a introduit de nouvelles fonctionnalitĂ©s permettant d'amĂ©liorer la prĂ©cision de l’analyse des donnĂ©es de criblage. En effet, ces nouvelles mĂ©thodes d’analyse permettent de mieux interprĂ©ter les rĂ©sultats obtenus Ă  partir des tests in vitro . Les chercheurs bĂ©nĂ©ficient ainsi d’une capacitĂ© accrue Ă  identifier les effets biologiques sur des rĂ©cepteurs hormonaux et d’autres mĂ©canismes clĂ©s influençant les systĂšmes endocriniens. Les outils d’analyse ont Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©s pour intĂ©grer davantage de variables et faciliter les comparaisons entre diffĂ©rentes substances. Par exemple, les effets des produits chimiques sur les rĂ©cepteurs hormonaux peuvent ĂȘtre comparĂ©s plus rapidement et avec une plus grande prĂ©cision, permettant ainsi une identification prĂ©coce des substances suspectes de perturber le systĂšme hormonal. 2. Mise Ă  jour des outils logiciels Les outils logiciels utilisĂ©s pour analyser les donnĂ©es ToxCast ont Ă©galement Ă©tĂ© mis Ă  jour. Des packages R populaires, comme tcpl et tcplFit2 , ont Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©s pour offrir une meilleure gestion des donnĂ©es et des fonctionnalitĂ©s de visualisation plus avancĂ©es. Ces outils permettent dĂ©sormais de gĂ©rer de maniĂšre plus fluide les donnĂ©es de concentration-rĂ©ponse, un aspect crucial dans l’évaluation de la toxicitĂ© des substances chimiques. Le package tcplFit2 , par exemple, amĂ©liore les ajustements des courbes dose-rĂ©ponse et permet une estimation plus fiable des doses auxquelles les substances chimiques commencent Ă  montrer des effets biologiques. Cela est essentiel pour Ă©valuer les risques liĂ©s aux PE Ă  des niveaux de concentration plus faibles, souvent rencontrĂ©s dans des environnements complexes. 3. Extension de la couverture des substances La mise Ă  jour de la base de donnĂ©es ToxCast a Ă©galement permis d’ajouter de nouvelles substances chimiques Ă  la base, portant ainsi le nombre total de substances chimiques Ă©valuĂ©es Ă  plus de 10 000. Cela permet une Ă©valuation plus exhaustive des risques toxicologiques, y compris pour des substances moins courantes mais potentiellement dangereuses. L'outil digital CEHTRA : une aide Ă  l'identification des PE L’une des avancĂ©es majeures dans l’utilisation des donnĂ©es ToxCast est l’outil digital CEHTRA, qui permet d’accĂ©der facilement aux informations contenues dans la base de donnĂ©es ToxCast et de les analyser rapidement. 1. VĂ©rification instantanĂ©e des substances L'outil CEHTRA offre la possibilitĂ© de vĂ©rifier instantanĂ©ment, grĂące au numĂ©ro CAS, le statut rĂ©glementaire  d’une substance chimique et sa prĂ©sence dans des listes de PE potentiels ou avĂ©rĂ©s . En saisissant simplement le numĂ©ro CAS d’une substance, l’utilisateur peut obtenir des informations dĂ©taillĂ©es sur son statut, sa toxicitĂ© potentielle, et son historique d'Ă©valuations rĂ©glementaires. Cet outil apporte un gain de temps significatif, en accĂ©dant rapidement Ă  des informations fiables sur les substances chimiques. 2. Analyse des donnĂ©es ToxCast En plus de vĂ©rifier le statut rĂ©glementaire des substances, l’outil CEHTRA permet Ă©galement d' analyser directement les donnĂ©es ToxCast  relatives Ă  ces substances. Il facilite ainsi l’exploitation des rĂ©sultats des tests de criblage in vitro  à haut dĂ©bit pour Ă©valuer la bioactivitĂ© des substances sur des cibles biologiques essentielles Ă  la fonction endocrinienne. En quelques clics, les utilisateurs peuvent examiner l’ensemble des effets des substances chimiques sur des rĂ©cepteurs hormonaux, des enzymes et d’autres processus biologiques. Cet outil simplifie le traitement des donnĂ©es complexes de ToxCast , permettant aux utilisateurs de tirer rapidement des conclusions fiables concernant l’activitĂ© endocrinienne de ces substances. Cela est particuliĂšrement utile pour les Ă©tudes sur les PE, oĂč les donnĂ©es peuvent ĂȘtre diverses et difficilement identifiables sans outils adaptĂ©s. Conclusion La mise Ă  jour de la base de donnĂ©es ToxCast reprĂ©sente une avancĂ©e importante dans l’évaluation des PE. Avec l’ajout de nouvelles substances, des amĂ©liorations dans l’analyse des donnĂ©es et une meilleure gestion des informations, cette mise Ă  jour permet de disposer de donnĂ©es plus robustes pour Ă©valuer les dangers potentiels des substances chimiques. L’outil CEHTRA vient complĂ©ter cette mise Ă  jour en offrant une plateforme numĂ©rique qui simplifie l’accĂšs et l’analyse des donnĂ©es ToxCast. GrĂące Ă  ces innovations, l’identification rapide et fiable des PE devient plus accessible, ce qui renforce la capacitĂ© des acteurs du secteur Ă  protĂ©ger la santĂ© publique et l’environnement. Besoin d’un accompagnement sur l’évaluation des perturbateurs endocriniens ?

  • PFAS dans les produits phytopharmaceutiques : derniĂšres Ă©volutions rĂ©glementaires et perspectives

    Les PFAS au cƓur des prĂ©occupations rĂ©glementaires Les substances per- et polyfluoroalkylĂ©es (PFAS) font l’objet d’une attention croissante des autoritĂ©s europĂ©ennes en raison de leur persistance , bioaccumulation  et toxicitĂ© .Dans ce contexte, le secteur des produits phytopharmaceutiques (PPP)  est dĂ©sormais scrutĂ© de prĂšs Ă  travers le rapport de restriction de l’Annexe XV de l’ECHA . Ce rapport indique que les substances actives utilisĂ©es dans les PPP, les produits biocides et les produits mĂ©dicinaux se distinguent chimiquement  des autres sous-groupes de PFAS par la prĂ©sence d’un ou plusieurs groupes CF₃ , une signature molĂ©culaire clĂ© pour comprendre leur comportement environnemental. Chiffres clĂ©s issus de l’ECHA et de la base de donnĂ©es europĂ©enne des pesticides Le secteur des produits phytopharmaceutiques ne reprĂ©sente que 2 % des ventes totales de PFAS dans l’UE , mais il constitue un enjeu rĂ©glementaire majeur. Selon la base de donnĂ©es europĂ©enne des pesticides , 89 molĂ©cules contiennent un ou plusieurs groupes CF₃ : 57 dĂ©jĂ  expirĂ©es et plus utilisĂ©es 1 en cours d’évaluation pour une premiĂšre approbation 25 en procĂ©dure de renouvellement 6 dont le renouvellement dĂ©butera plus tard Par ailleurs, l’Annexe A (v2 – 2023)  recense 47 substances actives PFAS  utilisĂ©es dans les PPP (liste non exhaustive), nĂ©cessitant une analyse complĂ©mentaire et une mise Ă  jour. L’acide trifluoroacĂ©tique (TFA) : un enjeu rĂ©glementaire majeur L’acide trifluoroacĂ©tique (TFA) peut se former dans le sol, l’eau et les plantes à partir de molĂ©cules contenant un groupe CF₃.Persistant et d’intĂ©rĂȘt toxicologique, il fait dĂ©sormais l’objet d’une attention particuliĂšre des autoritĂ©s europĂ©ennes. Certaines substances actives des PPP se dĂ©gradent en TFA, ce qui pourrait affecter les calendriers de renouvellement ou conduire Ă  des réévaluations plus strictes. À quoi s’attendre en 2025 : un groupe de travail EFSA dĂ©diĂ© au TFA L’AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments (EFSA) a mis en place un groupe de travail dĂ©dié à la rĂ©vision des valeurs de rĂ©fĂ©rence toxicologiques du TFA. Deux premiĂšres rĂ©unions ont eu lieu (novembre 2024 et fĂ©vrier 2025), axĂ©es sur : L’évaluation des donnĂ©es TFA  transmises par les notifiants europĂ©ens (Ă©tudes in vivo et in vitro) La proposition de valeurs de rĂ©fĂ©rence actualisĂ©es La collaboration avec l’ECHA RAC  et l’autoritĂ© compĂ©tente allemande D’autres rĂ©unions sont prĂ©vues tout au long de 2025, avec une dĂ©claration officielle de l’EFSA attendue d’ici la fin de l’annĂ©e , qui pourrait redĂ©finir les stratĂ©gies d’évaluation et de renouvellement. L’accompagnement de CEHTRA Les experts de CEHTRA accompagnent les entreprises dans la mise en conformitĂ© rĂ©glementaire liĂ©e aux PFAS, en les aidant Ă  interprĂ©ter les rapports de l’ECHA, Ă©valuer les voies de dĂ©gradation et anticiper les impacts du TFA sur leurs substances. Besoin d’un accompagnement sur la rĂ©glementation PFAS ?  Contactez notre expert Plant Protection Estelle Beltran  pour une analyse sur mesure et une stratĂ©gie proactive avant les Ă©volutions Ă  venir.   À suivre :  cet article ouvre une sĂ©rie dĂ©diĂ©e Ă  l’évolution rĂ©glementaire des PFAS dans les produits phytopharmaceutiques et biocides. À chaque nouvelle rĂ©union EFSA / ECHA ou Ă©tape rĂ©glementaire clĂ© (2025 > 2026), CEHTRA publiera une mise Ă  jour synthĂ©tique et opĂ©rationnelle pour accompagner les acteurs du secteur.

  • CEHTRA, une expertise rĂ©glementaire portĂ©e par des valeurs humaines et engagĂ©es

    Chez CEHTRA , nous sommes convaincus que l’expertise scientifique ne suffit pas. Ce qui fait rĂ©ellement la diffĂ©rence, c’est la maniĂšre dont elle est mise au service des clients, des Ă©quipes
 et plus largement, de la sociĂ©tĂ©. Depuis notre crĂ©ation, nos Ă©quipes partagent une conviction forte : on ne construit pas une stratĂ©gie rĂ©glementaire solide sans vision humaine, collective et responsable . L’intelligence collective au cƓur de notre accompagnement CEHTRA rĂ©unit une Ă©quipe internationale et pluridisciplinaire , qui parle anglais, français, allemand et espagnol , avec des parcours variĂ©s : industrie, autoritĂ©s rĂ©glementaires, laboratoires, conseil
Cette diversitĂ© est notre force. Elle nous permet d’aborder les dossiers avec un regard 360° , d’anticiper les Ă©volutions rĂ©glementaires et de proposer des stratĂ©gies adaptĂ©es Ă  chaque marchĂ©. « Travailler avec des points de vue diffĂ©rents Ă©largit notre vision et nous pousse Ă  considĂ©rer ce que nous n’aurions peut-ĂȘtre pas vu seuls. » Un accompagnement client personnalisĂ©, du premier Ă©change jusqu’à la rĂ©ussite rĂ©glementaire Chez CEHTRA, un projet = un point de contact dĂ©diĂ© .Nous croyons en un accompagnement humain, rĂ©actif et flexible , oĂč l’écoute est aussi importante que l’expertise technique. Notre rĂŽle n’est pas seulement de rĂ©pondre Ă  une obligation rĂ©glementaire, mais d’apporter des solutions concrĂštes, comprĂ©hensibles et sereines  à chaque Ă©tape du dossier. « Partager notre expĂ©rience pour renforcer la confiance et co-construire des stratĂ©gies efficaces, c’est ce qui nous motive chaque jour. » Innovation et amĂ©lioration continue Le domaine rĂ©glementaire Ă©volue vite. TrĂšs vite. C’est pourquoi nous encourageons une culture de l’amĂ©lioration continue  : nouveaux outils digitaux, optimisation des processus internes, partage de connaissances entre Ă©quipes et pays
 Chez CEHTRA, l’innovation n’est pas un slogan , c’est une pratique quotidienne au service de nos clients. Un engagement responsable et durable IndĂ©pendante et membre de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), CEHTRA agit avec une conscience environnementale forte . Nos Ă©quipes sont 100 % formĂ©es aux enjeux climatiques , et nous rĂ©duisons au maximum notre empreinte carbone en repensant nos modes de travail, nos dĂ©placements et nos supports. Plus qu’un prestataire rĂ©glementaire, nous souhaitons ĂȘtre un partenaire de confiance engagĂ© dans une dĂ©marche responsable et Ă©thique . Choisir CEHTRA, c’est faire le choix : d’une expertise scientifique reconnue, d’un accompagnement humain et personnalisĂ© , d’une Ă©quipe engagĂ©e, multiculturelle et solidaire , d’une vision responsable de la rĂ©glementation , tournĂ©e vers l’avenir. đŸ“© Envie d’échanger sur vos enjeux rĂ©glementaires ?

  • CEHTRAWATCH, la solution de veille rĂ©glementaire pour la conformitĂ© en chimie

    Dans un environnement rĂ©glementaire en constante Ă©volution, rester informĂ© des changements relatifs aux produits chimiques et industriels est plus important que jamais. Les entreprises ont besoin d’une solution fiable et facile Ă  utiliser pour suivre les mises Ă  jour, garantir leur conformitĂ© et rĂ©duire les risques. C’est lĂ  qu’intervient CEHTRAWATCH , notre innovante solution digitale d'alertes rĂ©glementaires. Simplifiez votre gestion de la conformitĂ© CEHTRAWATCH est conçu pour faciliter la gestion de la conformitĂ©. Que vous gĂ©riez des substances chimiques, des produits industriels ou des portefeuilles complexes, notre plateforme offre une interface intuitive permettant de suivre les Ă©volutions rĂ©glementaires en temps rĂ©el. GrĂące Ă  des alertes automatisĂ©es  et Ă  une vue d’ensemble complĂšte de toutes les mises Ă  jour pertinentes, votre Ă©quipe peut se concentrer sur la prise de dĂ©cision plutĂŽt que sur le suivi manuel. FonctionnalitĂ©s clĂ©s de CEHTRAWATCH – votre outil digital de veille rĂ©glementaire Vue instantanĂ©e du portefeuille  : analysez vos substances en moins de 30 minutes et obtenez une vue claire de la conformitĂ© de votre portefeuille. Alertes rĂ©glementaires en temps rĂ©el  : suivez les Ă©volutions des listes rĂ©glementaires et toxicologiques sans vĂ©rifications manuelles constantes. Suivi de l’historique des changements  : consultez les mises Ă  jour dans le temps pour comprendre les tendances rĂ©glementaires et anticiper les exigences Ă  venir. Tableau de bord convivial  : naviguez facilement dans des donnĂ©es rĂ©glementaires complexes grĂące Ă  une interface claire et intuitive. Rapports personnalisables  : gĂ©nĂ©rez des rapports adaptĂ©s aux besoins de votre organisation pour le suivi interne ou les soumissions rĂ©glementaires. Pourquoi choisir CEHTRAWATCH ? Avec la complexitĂ© croissante des rĂ©glementations, se fier au suivi manuel ou Ă  des outils fragmentĂ©s n’est plus viable. CEHTRAWATCH  permet aux entreprises de : RĂ©duire les risques de non-conformitĂ© et Ă©viter des sanctions Rester informĂ©es des Ă©volutions des listes rĂ©glementaires et toxicologiques, avec toutes les mises Ă  jour contrĂŽlĂ©es par des experts rĂ©glementaires Gagner du temps grĂące Ă  la surveillance et aux rapports automatisĂ©s Prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es grĂące Ă  des donnĂ©es rĂ©glementaires exactes et Ă  jour Maintenir la conformitĂ© de l’entreprise en toute simplicitĂ© AccĂ©der Ă  la plateforme instantanĂ©ment en ligne — aucune installation ou logiciel requis Commencez dĂšs aujourd’hui Avec CEHTRAWATCH , la veille rĂ©glementaire devient plus simple, plus rapide et plus fiable. Que vous soyez dans les secteurs de la cosmĂ©tique, de la chimie, des biocides ou d’autres industries, cet outil est conçu pour vous apporter clartĂ© et contrĂŽle. Pour plus d’informations ou pour planifier une dĂ©mo de CEHTRAWATCH, contactez notre reprĂ©sentante clĂ©, Sara Lozano , qui se fera un plaisir de vous guider Ă  travers la plateforme.

  • Perturbateurs endocriniens : enjeux et accompagnement par CEHTRA

    Qu'est-ce qu'un perturbateur endocrinien ? Dans l'Union EuropĂ©enne, un perturbateur endocrinien est dĂ©fini comme une substance qui interfĂšre avec le systĂšme hormonal, pouvant avoir des effets nĂ©fastes sur les ĂȘtres humains et la faune sauvage. Ces substances peuvent ĂȘtre d'origine synthĂ©tique ou naturelle et peuvent affecter la reproduction, la croissance et le dĂ©veloppement. En Europe, les perturbateurs endocriniens sont Ă©valuĂ©s Ă  travers diverses rĂ©glementations, notamment celles relatives aux pesticides et aux biocides.  L’EFSA et l’ ECHA  ainsi que l’ OCDE  ont publiĂ© des guides visant Ă  aider Ă  l’identification de ces substances.  Les critĂšres pour identifier une substance comme perturbateur endocrinien sont les suivants :  ActivitĂ© endocrinienne  : la substance doit possĂ©der une activitĂ© endocrinienne.  Effet nĂ©faste sur la santĂ©  : elle doit produire un effet nĂ©faste sur la santĂ©.  Lien biologique plausible  : il doit exister un lien biologique plausible entre l'activitĂ© endocrinienne et l'effet nĂ©faste.  Cadre rĂ©glementaire : les grandes dates  2018  : l’évaluation du potentiel perturbateur endocrinien devient obligatoire pour les produits phytopharmaceutiques et les biocides.  20 avril 2023  : entrĂ©e en vigueur de nouvelles classifications dans le rĂšglement CLP avec les catĂ©gories suivantes :  ED HH  (perturbation endocrinienne pour la santĂ© humaine), CatĂ©gories 1 et 2  ED ENV  (perturbation endocrinienne pour l’environnement), CatĂ©gories 1 et 2  RĂšglementations en attente ou Ă  venir :  Mise Ă  jour du rĂšglement relatif aux produits cosmĂ©tiques  pour intĂ©grer l’évaluation des PE.  Prochaines Ă©volutions de REACH  : identification des perturbateurs endocriniens dĂšs la bande de tonnage la plus faible (Ă  partir de 1 tonne/an).  Comment CEHTRA peut vous accompagner  Dans ce contexte rĂ©glementaire exigeant, CEHTRA propose une expertise solide et des services sur mesure pour accompagner les entreprises dans l’évaluation des perturbateurs endocriniens.  Services clĂ©s offerts :   Analyse critique des donnĂ©es existantes :  Revue des donnĂ©es rĂ©glementaires disponibles  Recherche et analyse bibliographique ciblĂ©e    GĂ©nĂ©ration de nouvelles donnĂ©es spĂ©cifiques si nĂ©cessaire :  StratĂ©gie de tests personnalisĂ©s ( in vitro, in vivo )  Criblage in silico  (modĂ©lisation prĂ©dictive)  Suivi d’études spĂ©cifiques aux PE    Compilation de donnĂ©es en fonction du contexte rĂ©glementaire  SynthĂšse robuste des Ă©tudes  Tableau EFSA et identification des niveaux de preuve   DĂ©termination de la classification en fonction des critĂšres du CLP  Rapports dĂ©taillĂ©s pour des substances ou formulations spĂ©cifiques  DĂ©claration d’expert (position paper) sur le potentiel PE pour l’humain et/ou l’environnement Valeur ajoutĂ©e :  Criblage in silico  par des experts QSAR  Utilisation d’outils digitaux optimisant l’analyse et les coĂ»ts correspondants  Services sur mesure pour divers secteurs (biocides, cosmĂ©tiques, produits phytosanitaires, produits chimiques, etc.)  Équipe interne expĂ©rimentĂ©e d’écotoxicologues et toxicologues  Outil digitaux :  ED Pedia : CEHTRA propose Ă©galement ED Pedia , un outil interactif qui permet de :  VĂ©rifier instantanĂ©ment, via numĂ©ro CAS, si une substance est susceptible d’ĂȘtre un perturbateur endocrinien  AccĂ©der Ă  la documentation pertinente  TĂ©lĂ©charger un rapport PDF des rĂ©sultats  Obtenir un avis d’expert CEHTRA si besoin  ED Pedia s’appuie sur les listes d’évaluation des substances pour dĂ©terminer le niveau de prĂ©occupation concernant un potentiel PE.  Vers une anticipation des modifications rĂ©glementaires  La rĂ©glementation Ă©volue rapidement : les nouvelles classifications CLP ont Ă©tĂ© introduites et des changements rĂ©glementaires concernant les cosmĂ©tiques et REACH sont Ă  prĂ©voir dans les mois Ă  venir. CEHTRA vous aide Ă  anticiper et Ă  vous adapter Ă  ces Ă©volutions pour assurer la conformitĂ© de vos produits tout en minimisant les risques.  Contacter Julien Leghait , Responsable du service Perturbateurs endocriniens , ou consulter la page dĂ©diĂ©e  pour plus d’informations.

  • Comment dĂ©finir un PDE fiable ? Bonnes pratiques et guidelines EMA – Webinaire gratuit

    📅 Lundi 13 octobre 2025 🕑 14h00 – 15h00 (heure de Paris) đŸ‘©â€đŸ« Intervenante : Dr. Sophie SIMAR, Toxicologue non-clinique – Responsable du marchĂ© Pharma chez CEHTRA La dĂ©termination des Permitted Daily Exposures (PDE)  est un enjeu central en Ă©valuation du risque toxicologique. Elle permet d’assurer la sĂ©curitĂ© des mĂ©dicaments et des patients en dĂ©finissant les niveaux d’exposition quotidiens acceptables. Lors de ce webinaire, vous dĂ©couvrirez : Comment rĂ©sumer les donnĂ©es selon les bonnes pratiques des guidelines EMA Les Ă©tapes clĂ©s pour dĂ©finir un Point of Departure (PoD) Les facteurs de sĂ©curitĂ© Ă  prendre en compte pour garantir la fiabilitĂ© des rĂ©sultats Cet Ă©vĂ©nement en ligne est gratuit  et ouvert Ă  toutes les personnes souhaitant approfondir leurs connaissances en Ă©valuation du risque toxicologique. 🔗 Inscrivez-vous dĂšs maintenant  : cliquez ici

  • Le n-Hexane : un solvant omniprĂ©sent, bientĂŽt classĂ© « substance extrĂȘmement prĂ©occupante » ?

    Le n-hexane  (CAS n°110-54-3) est un hydrocarbure aliphatique volatil issu de la distillation du pĂ©trole. UtilisĂ© comme solvant, il occupe une place clĂ© dans plusieurs secteurs :  Agroalimentaire  : extraction d’huiles vĂ©gĂ©tales (soja, colza, tournesol), d’arĂŽmes et de protĂ©ines.  CosmĂ©tique et parfumerie  : obtention d’absolues, huiles essentielles et extraits vĂ©gĂ©taux purs.  Son succĂšs repose sur son efficacitĂ©, son rendement Ă©levĂ© et son faible coĂ»t. Mais ce solvant exige une purification stricte pour limiter les rĂ©sidus et protĂ©ger les travailleurs exposĂ©s ( ANSES ).  Longtemps mĂ©connu du grand public, son usage attire dĂ©sormais l’attention. La presse ( Le Point ) a rĂ©cemment rappelĂ© qu’il pouvait se retrouver indirectement dans certains produits alimentaires. Une fois mĂ©tabolisĂ©, le n-hexane se transforme en 2,5-hexanedione , molĂ©cule capable de s’accumuler dans le cerveau et Ă  l’origine d’effets neurologiques ( Fiche toxicologique n°113 - Edition Juin 2025).    La proposition faite par l'ECHA: vers une inscription sur la liste SVHC  En fĂ©vrier 2025, la SlovĂ©nie a proposĂ© Ă  l’ ECHA  (Agence europĂ©enne des produits chimiques) de classer le n-hexane comme Substance of Very High Concern (SVHC) , en raison de sa neurotoxicitĂ© . La consultation publique ouverte en aoĂ»t 2025 se terminera le 16 octobre 2025.  Ce classement s’appuie sur l’article 57(f) du rĂšglement REACH (CE n°1907/2006). La liste candidate SVHC  regroupe dĂ©jĂ  plus de 240 substances prĂ©occupantes (cancĂ©rogĂšnes, toxiques pour la reproduction, perturbateurs endocriniens
). Leur inscription entraĂźne des obligations d’information et peut mener Ă  des autorisations ou restrictions d’usage.    ConsĂ©quences pour l'industrie cosmĂ©tiques, alimentaire et les consommateurs  Transparence et Ă©tiquetage  : obligation d’informer dĂšs qu’un produit en contient au-delĂ  de 0,1 %.  Recherche d’alternatives  : recours Ă  des procĂ©dĂ©s plus sĂ»rs (CO₂ supercritique, solvants « verts »).  CoĂ»ts et reformulations  : adaptation des procĂ©dĂ©s, investissements et hausse possible du prix final.  SantĂ© et perception publique  : meilleure protection et transparence pour les consommateurs, mais risque d’inquiĂ©tude accrue relayĂ©e par les mĂ©dias   Pression rĂ©glementaire et labels  : les certifications bio et certains marchĂ©s exigeront probablement son absence, accĂ©lĂ©rant la transition vers d’autres techniques.  Cette dynamique encourage dĂ©jĂ  le dĂ©veloppement de procĂ©dĂ©s sans solvants, comme l’approche EcoXtractÂź.     Quid de sa prise en compte dans les produits cosmĂ©tiques?  Dans les cosmĂ©tiques, le n-hexane peut subsister Ă  l’état de traces  aprĂšs extraction d’ingrĂ©dients. À ce niveau, les risques sont jugĂ©s nĂ©gligeables pour le consommateur. Le RĂšglement CosmĂ©tique EuropĂ©en n°1223/2009  impose aux Ă©valuateurs de sĂ©curitĂ© de vĂ©rifier ces impuretĂ©s dans leurs rapports.  ClassĂ© CMR (Repro cat.2, H361f) , le n-hexane est interdit comme ingrĂ©dient  dans les produits cosmĂ©tiques. Comme dans le domaine pharmaceutique (ICH Q3C (R8)), il est seulement tolĂ©rĂ© comme impuretĂ© rĂ©siduelle , Ă  des teneurs strictement limitĂ©es. Les effets neurotoxiques, sĂ©vĂšres Ă  forte dose, sont connus et maĂźtrisĂ©s grĂące Ă  l’existence de seuils d’exposition. La prĂ©sence de traces ne reprĂ©sente donc pas de danger pour l’utilisateur final.    Garantir la sĂ©curitĂ© et anticiper les Ă©volutions rĂ©glementaires  Pour les industriels, disposer d’un profil toxicologique dĂ©taillĂ©  de chaque substance est essentiel pour sĂ©curiser les formulations et anticiper les Ă©volutions rĂ©glementaires. L’éventuelle inscription du n-hexane sur la liste SVHC marquerait une Ă©tape importante et pourrait accĂ©lĂ©rer la transition vers des alternatives plus durables.    âžĄïžÂ  Pour dĂ©couvrir le profil complet de cette substance, rendez-vous sur notre page dĂ©diĂ©e :  👉  https://www.cehtra.com/cosmetick   Et consultez Ă©galement le post LinkedIn associĂ©  pour un aperçu concis.

  • L’ECHA publie de nouvelles restrictions sur l’HOMONOPAL (PinoacĂ©taldĂ©hyde) – CAS 33885-51-7

    Un aldĂ©hyde floral sous surveillance rĂ©glementaire HOMONOPAL, Ă©galement connu sous le nom de PinoacĂ©taldĂ©hyde, est un aldĂ©hyde aromatique synthĂ©tique couramment utilisĂ© dans les compositions parfumĂ©es. Son numĂ©ro CAS est 33885-51-7. Reconnu pour son odeur verte, florale et lĂ©gĂšrement aldĂ©hydĂ©e, ce composĂ© apporte de la fraĂźcheur et de la vivacitĂ© aux accords parfumĂ©s, en particulier dans les parfums de luxe, les produits de soin personnel et les formulations de nettoyage. Secteurs concernĂ©s HOMONOPAL est utilisĂ© dans un large Ă©ventail de secteurs : CosmĂ©tiques et soins personnels, notamment les parfums, shampoings, lotions Produits d’entretien mĂ©nager Applications industrielles de parfumerie Sa large utilisation dĂ©coule Ă  la fois de son profil olfactif et de ses performances dans des matrices parfumĂ©es complexes. Nouvelles Ă©volutions rĂ©glementaires de l’ECHA En avril 2025, l’Agence europĂ©enne des produits chimiques (ECHA) a publiĂ© une nouvelle Ă©valuation des besoins rĂ©glementaires (ARN)  concernant le PinoacĂ©taldĂ©hyde. Ce document modifie profondĂ©ment le paysage rĂ©glementaire de cet ingrĂ©dient parfumĂ©, en soulignant de graves prĂ©occupations pour la santĂ© humaine et l’environnement. L’ECHA conclut que la substance prĂ©sente : Un danger avĂ©rĂ© ou potentiel pour la toxicitĂ© reproductive Un danger avĂ©rĂ© ou potentiel de sensibilisation cutanĂ©e Un danger avĂ©rĂ© ou potentiel de toxicitĂ© aquatique Sur cette base, l’ECHA recommande les actions rĂ©glementaires suivantes : « Classification harmonisĂ©e en tant que Reprotoxique catĂ©gorie 1B. » « Restriction potentielle : la classification harmonisĂ©e comme Repr. 1B entraĂźnerait une restriction gĂ©nĂ©rique de la substance dans les mĂ©langes destinĂ©s aux consommateurs via l’entrĂ©e 30 de l’Annexe XVII. » « La classification harmonisĂ©e comme Repr. 1B pourrait dĂ©clencher une action rĂ©glementaire au titre du RĂšglement sur les produits cosmĂ©tiques et rendre la substance inacceptable comme coformulant dans les produits biocides. » L’évaluation souligne Ă©galement que l’HOMONOPAL est largement utilisĂ© dans des environnements professionnels, souvent avec de faibles niveaux de contrĂŽle opĂ©rationnel et de gestion des risques : « La restriction des usages professionnels est prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  une autorisation, car elle est jugĂ©e plus efficace et efficiente en introduisant des contrĂŽles au niveau de la mise sur le marchĂ© plutĂŽt qu’au niveau des usages. » Les « expositions frĂ©quentes et de longue durĂ©e » sont Ă©galement mises en avant, ce qui est particuliĂšrement prĂ©occupant pour les populations de travailleurs vulnĂ©rables. ConsĂ©quences pour l’industrie cosmĂ©tique La classification harmonisĂ©e comme Reprotoxique CatĂ©gorie 1B  a des implications directes pour les usages cosmĂ©tiques. En vertu du RĂšglement (CE) n° 1223/2009 sur les produits cosmĂ©tiques, les substances classĂ©es Repr. 1B sont en principe interdites, sauf dĂ©rogation explicite de la Commission europĂ©enne. En pratique, cela pourrait signifier : L’interdiction de l’HOMONOPAL dans les cosmĂ©tiques destinĂ©s aux consommateurs Des pressions de reformulation pour les fournisseurs de parfums La perte de certaines fonctionnalitĂ©s olfactives dans des accords parfumĂ©s spĂ©cifiques Si la restriction au titre de l’Annexe XVII, entrĂ©e 30 de REACH est adoptĂ©e, cela impliquera Ă©galement une restriction gĂ©nĂ©rique dans les mĂ©langes destinĂ©s aux consommateurs, y compris dans de nombreuses applications parfumĂ©es non cosmĂ©tiques. Conclusion L’avenir rĂ©glementaire de l’HOMONOPAL se trouve dĂ©sormais Ă  un tournant critique. Bien qu’il reste lĂ©galement utilisable aujourd’hui, la classification harmonisĂ©e proposĂ©e et les restrictions envisagĂ©es pourraient conduire Ă  son retrait complet des produits destinĂ©s aux consommateurs, y compris les cosmĂ©tiques. Les formulateurs, Ă©quipes rĂ©glementaires et Ă©valuateurs de risques doivent dĂšs Ă  prĂ©sent prĂ©parer des stratĂ©gies de substitution et examiner le profil toxicologique des alternatives.   Ce cas illustre l’attention croissante portĂ©e aux ingrĂ©dients parfumants et l’importance d’une gestion proactive des substances prĂ©sentant des risques potentiels pour la reproduction et l’environnement. Lien vers l’évaluation de l’ECHA

  • Naturel = sans danger ? DĂ©mĂȘlons le vrai du faux dans vos ingrĂ©dients

    Lorsqu’on parle de nutrition, de complĂ©ments alimentaires ou d’ingrĂ©dients innovants, le mot “ naturel ” inspire immĂ©diatement confiance. Mais est-ce qu’un ingrĂ©dient naturel est toujours sĂ»r pour la consommation ? Spoiler alert : pas nĂ©cessairement. Et c’est justement ce que les scientifiques et les experts en sĂ©curitĂ© alimentaire s’attachent Ă  dĂ©montrer, preuve Ă  l’appui. Naturel ne veut pas dire sans danger L’idĂ©e reçue est tenace : ce qui vient de la nature ne peut pas nuire. Pourtant, la nature regorge de substances actives, puissantes
 parfois toxiques. Prenons quelques exemples bien connus : Certaines plantes, comme la belladone ou la digitale, peuvent provoquer de graves intoxications. Les huiles essentielles, trĂšs populaires, peuvent contenir des molĂ©cules aux effets neurotoxiques ou irritants qui peuvent prĂ©senter un risque si l’usage n’est pas adaptĂ©. Outre la composition intrinsĂšque des produits issus de la nature, les contaminations extĂ©rieures (mĂ©taux lourds, hydrocarbures, toxines bactĂ©riennes, microbes
) peuvent Ă©galement participer Ă  rendre des substances naturelles impropre Ă  la consommation. En clair : naturel ≠ inoffensif. Et cela, les autoritĂ©s sanitaires nationales et l’ EFSA (AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments) le rappelle rĂ©guliĂšrement Ă  travers leurs Ă©valuations scientifiques. Ce qui dĂ©termine la sĂ©curitĂ© d’un ingrĂ©dient naturel L’analyse de lasĂ©curitĂ© d’un ingrĂ©dient issus de produits naturel ne dĂ©pend pas uniquement de son origine. Elle repose sur un ensemble de facteurs, notamment : Sa composition chimique : extraction, concentration, prĂ©sence de mĂ©tabolites secondaires
 Les parties utilisĂ©es : la composition peut varier fortement entre la racine d’une plante et ses feuilles ou ses fruits. La dose d’exposition : “la dose fait le poison”, disait Paracelse. Le mode de consommation : ingestion, application cutanĂ©e, inhalation
 Le profil du consommateur : adulte en bonne santĂ© ? femme enceinte ? enfant ? Un extrait de plante utilisĂ© depuis des siĂšcles en infusion peut devenir problĂ©matique s’il est concentrĂ© dans un complĂ©ment alimentaire, ou administrĂ© Ă  une population fragile. Une Ă©valuation de sĂ©curitĂ© indispensable En Europe, les ingrĂ©dients alimentaires qui n’ont pas d’historique significatif de consommation avant le 15 mai 1997 sont considĂ©rĂ©s comme Nouvel IngrĂ©dient (Novel Food). Cela signifie qu’ils doivent faire l’objet d’une demande d’autorisation auprĂšs de la Commission europĂ©enne. Le but de cette demande est de dĂ©montrer la sĂ©curitĂ© du Novel Food, dans les conditions d’usages envisagĂ©es. Ces dossiers parfois complexes, doivent ainsi apporter des preuves scientifiques, souvent objectivĂ© par des donnĂ©es toxicologiques, de cette innocuitĂ©. MĂȘme hors du cadre Novel Food, tous les produits alimentaires, incluant les produits dĂ©jĂ  autorisĂ©s, doivent ĂȘtre exempt de risque pour les consommateurs, et c’est Ă  la charge des fabricants et/ou metteur sur le marchĂ© de s’assurer de cette absence de risque, en suivant les Ă©volutions rĂšglementaires et toxicologiques des ingrĂ©dients qu’ils proposent. CEHTRA vous accompagne dans la sĂ©curisation de vos ingrĂ©dients naturels Chez CEHTRA, nous accompagnons les industriels, start-ups et porteurs de projets dans ces Ă©tapes complexes d’analyse de la sĂ©curitĂ© de leur produits. Nous proposons : l’analyse des donnĂ©es toxicologiques disponibles sur les ingrĂ©dients de vos produits finis l’identification du statut rĂ©glementaire (Novel Food ou non), la construction d’un dossier de sĂ©curitĂ© solide , et l’intĂ©gration d’ outils digitaux pour anticiper les points bloquants. Notre Ă©quipe spĂ©cialisĂ©e vous aide Ă  sĂ©curiser l’innovation, sans freiner vos ambitions. L’objectif ? Lancer votre ingrĂ©dient en toute conformitĂ©, avec un discours clair, transparent et rassurant pour vos clients et partenaires. Contacter Marie Liamin , cheffe de marchĂ© Produits alimentaires , ou consulter la page dĂ©diĂ©e pour plus d’informations.

  • Glabridine : un ingrĂ©dient sous surveillance dans les cosmĂ©tiques

    1. Usages connus   La glabridine est un isoflavonoĂŻde (isoflavane), extrait de Glycyrrhiza glabra  (racine de rĂ©glisse). Elle est largement utilisĂ©e dans les cosmĂ©tiques pour son activitĂ© Ă©claircissante et anti-tyrosinase , ainsi que pour ses propriĂ©tĂ©s antioxydantes et anti-inflammatoires . On la retrouve principalement dans les soins de la peau, les crĂšmes anti-Ăąge et les produits solaires.  📖 J Lui, 2025 ScienceDirect   2. MĂ©canisme d'action de la glabridine   La glabridine inhibe la tyrosinase, une enzyme clĂ© dans la synthĂšse de la mĂ©lanine, responsable de la pigmentation cutanĂ©e. Elle agit comme inhibiteur rĂ©versible et non compĂ©titif, ce qui signifie qu'elle rĂ©duit efficacement l'activitĂ© de la tyrosinase sans se lier directement Ă  son site actif. Cette inhibition est observĂ©e Ă  travers un processus cinĂ©tique en plusieurs phases, suggĂ©rant la formation d'un complexe stable glabridine-tyrosinase.   📖 J Chen, 2016 PubMed   3. PrĂ©occupations toxicologiques et rĂ©glementaires   Les donnĂ©es scientifiques disponibles montrent une efficacitĂ© sur l’inhibition de la tyrosinase, mais les Ă©tudes de toxicitĂ© systĂ©mique restent limitĂ©es. Les points de vigilance incluent :  Potentiel ƓstrogĂ©nique  de certaines isoflavones, un effet  perturbateur endocrinien, observĂ© dans certains tests, en particulier in vitro, n’est donc pas exclu (CIR Glycyrrhiza Glabra (Licorice), 2008) CIR Reports   Des donnĂ©es limitĂ©es sur la toxicitĂ© systĂ©mique  et la  reprotoxicité  (EFSA, 2011) EFSA Journal   Notre avis : ce type d’effet et de « data gap » devrait faire l’objet de recherches complĂ©mentaires  Dans un contexte de la rĂ©glementation cosmĂ©tique, disposer d’un profil toxicologique dĂ©taillĂ© aide les professionnels Ă  anticiper et sĂ©curiser leurs formulations.  Pour explorer le profil complet de la glabridine, rendez-vous sur notre page dĂ©diĂ©e :  https://www.cehtra.com/cosmetick    📱  Et retrouvez le post LinkedIn associĂ© pour une vue synthĂ©tique : https://lnkd.in/p/eSj7GxE5

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    La biocompatibilitĂ© des dispositifs mĂ©dicaux  est un enjeu majeur pour garantir la sĂ©curitĂ© des patients et la conformitĂ© rĂ©glementaire. Pourtant, cette Ă©tape essentielle est souvent prise en compte trop tardivement, ce qui peut entraĂźner retards, non-conformitĂ©s et coĂ»ts supplĂ©mentaires pour les fabricants, consultants et sous-traitants. Pour vous aider Ă  maĂźtriser ces dĂ©fis, nous vous invitons Ă  participer Ă  notre webinaire exclusif  animĂ© par Paul Fernandes, toxicologue spĂ©cialisĂ©, qui aura lieu le 19 juin 2025 de 09h Ă  10h en ligne . Pourquoi participer Ă  ce webinaire sur la biocompatibilitĂ© ? Ce rendez-vous en ligne vous fournira des clĂ©s pratiques et stratĂ©giques pour : Anticiper les exigences de la norme ISO 10993-1  dĂšs les premiĂšres phases de dĂ©veloppement de votre dispositif mĂ©dical, Structurer une dĂ©marche de biocompatibilitĂ© cohĂ©rente et efficace  pour limiter les risques rĂ©glementaires, Éviter les erreurs frĂ©quentes  qui peuvent compromettre la sĂ©curitĂ© biologique et la rĂ©ussite de vos projets. Que vous soyez fabricant de dispositifs mĂ©dicaux, consultant ou prestataire, ce webinaire vous permettra d’optimiser votre processus de dĂ©veloppement et de gagner en sĂ©rĂ©nitĂ©. 📅 Date :  19 juin 2025 ⏰ Horaire :  09h00 – 10h00 đŸ’» Format :  100% en ligne 📝 Inscrivez-vous en ligne

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    Le RĂšglement (UE) 2024/1328 , publiĂ© le 16 mai 2024, restreint l’utilisation des siloxanes D4, D5 et D6 Ă  partir de 2031  dans les dispositifs mĂ©dicaux (DM et DMDIV) . Au-delĂ  de ce seuil (≄ 0,1 %), ces substances ne pourront plus ĂȘtre utilisĂ©es
 ĂȘtes-vous prĂȘt(e) Ă  anticiper leur retrait ? Rejoignez notre webinaire animĂ© par nos experts Paul Fernandes  (toxicologue, expert en biocompatibilitĂ©) et Cyril Durou  (Ă©cotoxicologue senior), qui vous expliqueront : Le contenu du rĂšglement europĂ©en 2024/1328 Les usages industriels courants des D4, D5, D6 dans les DM Les dĂ©rogations possibles Les actions Ă  engager pour garantir la conformitĂ© de vos produits 📅 Date : 26 juin 2025 🕒 Heure : 09h - 10h30 📍 Format : 100% en ligne – inscription gratuite 🔗 S'inscrire

  • REACH Chrome (VI) : vers une restriction europĂ©enne pour protĂ©ger la santĂ© et l’environnement

    L’ECHA (Agence europĂ©enne des produits chimiques) vient de publier une proposition de restriction visant plusieurs substances Ă  base de chrome hexavalent (Cr(VI)) , classĂ©es cancĂ©rogĂšnes avĂ©rĂ©s , afin de renforcer la protection des travailleurs et des populations voisines des sites industriels. Une transition du rĂ©gime d’autorisation REACH vers une restriction Objectif principal  : remplacer le rĂ©gime d’autorisation actuel de REACH par une restriction plus rapide, plus claire et plus efficace  pour encadrer l’utilisation du Chrome(VI). La restriction proposĂ©e s’appliquerait aux usages suivants  : Formulation de mĂ©langes contenant du Chrome(VI) ÉlectrodĂ©position sur substrats plastiques ÉlectrodĂ©position sur substrats mĂ©talliques Utilisation dans les apprĂȘts et les boues Autres traitements de surface Additifs fonctionnels ou auxiliaires de procĂ©dĂ© ⚠ Ces usages seraient autorisĂ©s uniquement si les seuils d’exposition professionnelle et d’émissions environnementales sont respectĂ©s. Toutes les autres utilisations seraient interdites . Consultation publique : une opportunitĂ© Ă  ne pas manquer Une consultation publique de 6 mois  dĂ©butera le 18 juin 2025 . C’est une Ă©tape cruciale  pour les entreprises utilisatrices, qui pourront s’exprimer et dĂ©fendre leurs usages  en apportant des donnĂ©es techniques, scientifiques ou socio-Ă©conomiques solides. Besoin d’un accompagnement ? Notre Ă©quipe  StĂ©phane PIERRE  et  Alexia CONTIN  vous accompagne dans l’évaluation de vos risques, la stratĂ©gie rĂ©glementaire, et votre participation Ă  la consultation.

  • Anticiper la sĂ©curitĂ© biologique des dispositifs mĂ©dicaux

    En partenariat avec DeviceMed , nos toxicologues Imen Hamdouni  et Paul Fernandes  partagent leur expertise sur un sujet central pour les fabricants : la sĂ©curitĂ© biologique  des dispositifs mĂ©dicaux (DM). Le RĂšglement (UE) 2017/745  impose aux fabricants de dĂ©montrer la conformitĂ© de leurs dispositifs aux Exigences GĂ©nĂ©rales de SĂ©curitĂ© et de Performance (EGSP) . Parmi elles, la sĂ©curitĂ© biologique est dĂ©terminante pour garantir la protection des patients et utilisateurs tout au long du cycle de vie du DM. Nos experts insistent sur un point clĂ© : l’anticipation dĂšs la conception . Planifier l’évaluation selon la norme ISO 10993 Choisir des matĂ©riaux et fournisseurs fiables IntĂ©grer la biocompatibilitĂ© dans l’analyse bĂ©nĂ©fice/risque Adopter cette approche proactive permet non seulement de rĂ©pondre aux exigences rĂ©glementaires, mais aussi de rĂ©duire les risques de non-conformitĂ© et d’éviter des retards coĂ»teux lors de la mise sur le marchĂ©. Retrouvez l’article complet rĂ©digĂ© par Imen Hamdouni   et Paul Fernandes  : https://www.devicemed.fr/dossiers/sous-traitance-et-services/analyses-chimiques-et-biologiques/de-limportance-danticiper-la-securite-biologique-des-dm-des-la-conception/50426

  • Pourquoi l’évaluation de la sĂ©curitĂ© des ingrĂ©dients est essentielle pour protĂ©ger la santĂ© des consommateurs ?

    Le marchĂ© des complĂ©ments alimentaires connaĂźt une croissance soutenue en Europe et dans le monde. ConsommĂ©s pour leurs effets sur la vitalitĂ©, la digestion, l’immunitĂ© ou encore la perte de poids, ces produits sont souvent perçus comme naturels, donc inoffensifs. Pourtant, certains ingrĂ©dients peuvent prĂ©senter des risques pour la santĂ©, soit du fait des effets toxiques de l’ingrĂ©dient en lui-mĂȘme ou bien du fait de facteurs secondaires, comme des interactions mĂ©dicamenteuses ou de facteurs individuels (pathologies, comorbiditĂ©s, Ăąge...). La rĂ©cente alerte Ă©mise par l’ ANSES  (Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) concernant la Garcinia cambogia  illustre bien ces enjeux. Cette plante, rĂ©putĂ©e pour ses prĂ©tendues vertus minceur, est pourtant suspectĂ©e d’ĂȘtre associĂ©e Ă  des effets secondaires potentiellement graves , tels que des atteintes hĂ©patiques ou des troubles digestifs. L’ANSES recommande dĂ©sormais d’en Ă©viter la consommation , et son interdiction dans les produits alimentaires en France a dĂ©coulĂ©e de cette recommandation. Ce signal met en lumiĂšre une rĂ©alitĂ© souvent sous-estimĂ©e : la nĂ©cessitĂ© d’évaluer, et de réévaluer rĂ©guliĂšrement, la sĂ©curitĂ© des ingrĂ©dients utilisĂ©s  dans les produits de santĂ© et de nutrition. Cette vigilance est indispensable pour protĂ©ger les consommateurs et prĂ©server la confiance dans le secteur . Une responsabilitĂ© rĂ©glementaire
 mais aussi Ă©thique En Europe, la mise sur le marchĂ© d’un complĂ©ment alimentaire doit respecter des rĂšgles strictes. Tout ingrĂ©dient utilisĂ© doit ĂȘtre sĂ»r pour la santĂ© humaine , et les produits finis doivent ĂȘtre conformes aux exigences rĂ©glementaires  (directive 2002/46/CE, rĂšglement (CE) n°178/2002, rĂšglement INCO, Novel Food, etc.). L’un des points de difficultĂ© dans le respect de ces exigences rĂšglementaires rĂ©side dans le fait que les ingrĂ©dients actuellement autorisĂ©s ne sont pas forcĂ©ment exempts d’effets indĂ©sirables et qu’il est de la responsabilitĂ© des diffĂ©rents acteurs impliquĂ©s dans la mise sur le marchĂ© de vĂ©rifier la sĂ©curitĂ© de l’ingrĂ©dient et de valider l’absence de risque pour les consommateurs. Autrement dit, dans les faits, l’autorisation d’un ingrĂ©dient ne suffit pas à assurer son innocuitĂ© . Le profil de sĂ©curitĂ© d’une substance peut Ă©voluer Ă  mesure que de nouvelles donnĂ©es scientifiques  émergent, ou que des cas d’effets indĂ©sirables  sont recensĂ©s via la nutrivigilance . Une substance autrefois considĂ©rĂ©e comme sans danger peut ainsi devenir prĂ©occupante, voire faire l’objet d’une restriction ou d’un retrait. C’est pourquoi il est essentiel pour les fabricants, distributeurs et formulateurs de complĂ©ments alimentaires de : ·       RĂ©aliser une Ă©valuation toxicologique complĂšte  de leurs ingrĂ©dients, ·       Actualiser leurs donnĂ©es de sĂ©curitĂ© Ă  intervalles rĂ©guliers, ·       Mettre en place une veille rĂ©glementaire et scientifique , ·       Anticiper les Ă©volutions rĂ©glementaires qui pourraient affecter leurs produits. CEHTRA vous accompagne dans l’évaluation de la sĂ©curitĂ© de vos ingrĂ©dients Chez CEHTRA, nous mettons notre expertise scientifique et rĂ©glementaire  au service des acteurs de l’industrie des complĂ©ments alimentaires pour sĂ©curiser la formulation, le positionnement et la conformitĂ©  de leurs produits. Nos services couvrent tout le cycle de vie du produit : Évaluation de la sĂ©curitĂ© des ingrĂ©dients et du produit fini  : Analyse du profil toxicologique, seuils d’innocuitĂ©, risques potentiels liĂ©s Ă  l’ingestion rĂ©pĂ©tĂ©e, interactions, effets cumulatifs
 ConformitĂ© rĂ©glementaire  : VĂ©rification des ingrĂ©dients autorisĂ©s, statut Novel Food, allĂ©gations santĂ©, Ă©tiquetage conforme au rĂšglement INCO
 Mise Ă  jour des dossiers  : IntĂ©gration des derniĂšres donnĂ©es scientifiques ou retours d’expĂ©rience consommateurs, ajustements rĂ©glementaires
 Conseil stratĂ©gique  : Accompagnement en cas de retrait, reformulation ou entrĂ©e sur un nouveau marchĂ© europĂ©en ou international. Un enjeu de confiance et de compĂ©titivitĂ© Assurer la sĂ©curitĂ© de ses produits ne relĂšve pas uniquement d’une obligation lĂ©gale : c’est aussi un facteur diffĂ©renciant  sur un marchĂ© trĂšs concurrentiel. Une marque qui dĂ©montre sa rigueur scientifique et son engagement envers la santĂ© des consommateurs inspire confiance et se protĂšge contre les risques de rĂ©putation . Les cas de retraits produits ou de litiges liĂ©s Ă  des effets indĂ©sirables peuvent avoir des consĂ©quences lourdes : perte de crĂ©dibilitĂ©, mise en cause de la marque, impact financier
 Mieux vaut donc anticiper que subir. Conclusion : agir en amont pour mieux protĂ©ger L’exemple du Garcinia cambogia  doit ĂȘtre vu comme un rappel : mĂȘme une plante d’origine naturelle peut poser problĂšme. Le naturel n’est pas toujours synonyme de sĂ©curitĂ©. Pour garantir un dĂ©veloppement durable du marchĂ© des complĂ©ments alimentaires, il est impĂ©ratif d’investir dans des analyses de sĂ©curitĂ© rigoureuses et actualisĂ©es , en lien avec les Ă©volutions scientifiques et rĂ©glementaires. Chez CEHTRA, nous mettons nos compĂ©tences au service de votre conformitĂ© et de la protection des consommateurs.

  • PPWR : Une Nouvelle Ère pour la Gestion Durable des Emballages en Europe

    Avec la publication rĂ©cente du Packaging and Packaging Waste Regulation (PPWR) , l’Europe ouvre un nouveau chapitre dans la gestion circulaire des emballages , renforçant son engagement en faveur de la durabilitĂ©  et de la rĂ©duction des dĂ©chets plastiques . Ce rĂšglement apporte des principes clĂ©s qui transformeront le secteur de l’emballage : RecyclabilitĂ© des emballages Le PPWR  impose que les emballages soient conçus pour ĂȘtre 100 % recyclables . Cela signifie que tous les matĂ©riaux utilisĂ©s devront pouvoir ĂȘtre recyclĂ©s efficacement , contribuant Ă  une Ă©conomie circulaire plus solide et durable.. Contenu recyclĂ© obligatoire Le rĂšglement Ă©tablit un taux minimum de contenu recyclĂ©  pour les emballages plastiques, provenant des dĂ©chets post-consommation. Cette mesure encourage l’utilisation de matĂ©riaux recyclĂ©s , rĂ©duit la dĂ©pendance aux ressources vierges et stimule le marchĂ© du recyclage. Minimisation des dĂ©chets Le PPWR vise Ă  rĂ©duire les dĂ©chets d’emballage  en favorisant des conceptions plus efficaces et lĂ©gĂšres , utilisant moins de matĂ©riaux tout en conservant leur fonctionnalitĂ©. Harmonisation des rĂšgles de tri et d’étiquetage Le rĂšglement introduit une harmonisation europĂ©enne  des instructions de tri et d’étiquetage des emballages. Cela facilite le tri pour les consommateurs  et permet aux entreprises de se conformer Ă  des normes uniformes , amĂ©liorant ainsi le systĂšme de gestion des dĂ©chets. CEHTRA : Votre Partenaire pour la ConformitĂ© PPWR Chez CEHTRA , nous accompagnons les entreprises dans l’adaptation Ă  ces nouvelles exigences. Notre expertise vous permet de rester conforme aux rĂ©glementations , tout en adoptant des solutions d’emballage durables et circulaires . Assurez la conformitĂ© de vos emballages. Contactez CEHTRA dĂšs maintenant pour un accompagnement expert.

  • Annexe VIII du rĂšglement CLP : comprendre vos obligations liĂ©es aux notifications aux centres antipoison (PCN)

    En mars 2017, l’ annexe VIII du rĂšglement CLP  a Ă©tĂ© publiĂ©e afin d’harmoniser les procĂ©dures de notification aux centres antipoison (PCN) entre les États membres de l’Union europĂ©enne.Ce systĂšme harmonisĂ© est pleinement entrĂ© en vigueur en janvier 2021 (initialement prĂ©vu pour 2020). Qui est concernĂ© ? Tous les importateurs  et utilisateurs en aval mettant sur le marchĂ© de l’Union europĂ©enne des mĂ©langes dangereux (classĂ©s pour des effets sur la santĂ© et/ou des dangers physiques) doivent fournir des informations spĂ©cifiques sur leurs mĂ©langes  au centre antipoison centralisĂ© de l’UE , avant leur mise sur le marchĂ© . Principales obligations Pour se conformer Ă  l’annexe VIII, les entreprises doivent : Enregistrer un Identifiant Unique de Formule (UFI) Faire figurer l’UFI  sur l’étiquette  pour les usages consommateurs et professionnels Indiquer l’UFI  dans la section 1.1 de la Fiche de DonnĂ©es de SĂ©curitĂ© (FDS) pour les usages industriels Elles doivent Ă©galement soumettre une notification via le portail harmonisĂ© de l’ECHA , comprenant : La composition complĂšte  du mĂ©lange Les informations toxicologiques  (section 11 de la FDS) La catĂ©gorie de produit , selon le systĂšme europĂ©en EUPCS La FDS et l’étiquette  dans la langue du pays oĂč le produit est mis sur le marchĂ© L’ UFI , un code alphanumĂ©rique unique Ă  16 caractĂšres, gĂ©nĂ©rĂ© via l’outil UFI Generator  mis Ă  disposition par l’ECHA Qui porte la responsabilitĂ© ? L’obligation incombe Ă  l’ entitĂ© juridique Ă©tablie dans l’Union europĂ©enne  (importateur ou utilisateur en aval).Un fournisseur non europĂ©en  ne peut pas effectuer cette notification Ă  la place du responsable basĂ© dans l’UE.Cependant, ce dernier peut mandater un tiers , tel que CEHTRA , pour prĂ©parer et soumettre la notification PCN en son nom. Calendrier de conformitĂ© Selon l’usage du mĂ©lange, les dates suivantes s’appliquent : MĂ©langes dangereux Ă  usage consommateur et professionnel :  à partir du 1er janvier 2021 MĂ©langes dangereux Ă  usage industriel :  à partir du 1er janvier 2024 MĂ©langes dĂ©jĂ  notifiĂ©s  dans le cadre des systĂšmes nationaux : au plus tard le 1er janvier 2025 Comment CEHTRA peut vous accompagner CEHTRA met Ă  votre disposition son expertise rĂ©glementaire pour vous aider Ă  assurer votre conformitĂ© avec l’annexe VIII : Revue de portefeuille Identification des mĂ©langes nĂ©cessitant une notification PCN et dĂ©finition des Ă©chĂ©ances associĂ©es. Revue des Fiches de DonnĂ©es de SĂ©curitĂ© et des Ă©tiquettes VĂ©rification complĂšte de la conformitĂ© rĂ©glementaire selon le CLP et l’annexe VIII. PrĂ©paration et soumission des notifications PCN RĂ©alisation et dĂ©pĂŽt des dossiers via le portail harmonisĂ© de l’ECHA. GĂ©nĂ©ration des codes UFI Collecte des informations nĂ©cessaires et crĂ©ation des UFIs pour chaque formule. Support rĂ©glementaire et conseil Accompagnement stratĂ©gique et conseils personnalisĂ©s pour rĂ©pondre Ă  vos obligations rĂ©glementaires. GrĂące Ă  l’expertise de CEHTRA, vous pouvez atteindre et maintenir la pleine conformitĂ© rĂ©glementaire  en toute sĂ©rĂ©nitĂ©.

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